Bryan Nauleau : « L’une de mes plus belles victoires »

Vendée U est toujours autant à la fête. Et ce n’est pas pour déplaire à Bryan Nauleau. Après un début de saison marqué par de nombreux accessits, dont une 3e place à Manche Atlantique, le coureur de 24 ans a décroché dimanche dernière son premier gros succès de la saison, sur les 3 jours de Cherbourg. Face à une concurrence relevée, le stagiaire du Team Europcar a parfaitement défendu sa place de leader acquise sur la deuxième étape. Pour www.directvelo.com, il revient sur son week-end.

DirectVélo : Ta victoire finale s’est notamment construite samedi, lors de la 2e étape. Comment s’est déroulée cette journée concrètement ?
Bryan Nauleau : J’ai pris le départ de la deuxième étape avec l’envie de bien faire, étant un peu déçu de mon final de la veille où j’ai été trop attentiste. C’est pourquoi, je voulais tenter de m’échapper sur le circuit final qui était très usant. A deux tours de l’arrivée, nous nous sommes retrouvés à une dizaine à l’avant. Romain Guillemois (son coéquipier au Vendée U, NDLR) était avec moi. Il a fait un gros travail dans l’échappée pour que celle-ci aille le plus loin possible. Ensuite, je lui ai dit que j’allais essayer de sortir dans la dernière difficulté. Guillaume Martin (Sojasun espoir-ACNC) m’a devancé et on s’est donc retrouvés tous les deux.

Etais-tu confiant pour le sprint face à Guillaume Martin qui est plutôt grimpeur ?
J’étais confiant pour le sprint mais Guillaume ne voulait pas passer, ayant Maxime Renault (son coéquipier, NDLR) dans le groupe juste derrière. Cette situation est toujours compliquée, mais je me sentais vraiment bien.

Un profil usant à sa convenance

Dès le samedi soir, pensais-tu pouvoir conserver ta 1ère place, d'autant que les écarts étaient faibles ?
Après ma victoire d’étape, je n’avais plus rien à perdre. Le chrono m’avantageait car il était dur. Malgré ces faibles écarts je ne voulais rien lâcher. De plus, le profil du terrain normand me convenait bien. Les circuits étaient usants et le vent pouvait aussi faire la différence. Et, dans chaque final, les difficultés s’enchaînaient, ce qu’il me fallait !

Derrière toi au général, qui craignais-tu avant d’aborder les deux dernières étapes ?
Benoît Daeninck était mon principal adversaire. Je n’avais que 30 secondes d’avance sur lui. Je savais que je pouvais faire un bon chrono malgré tous les rouleurs présents. Et le fait de reprendre du temps à mes adversaires principaux m’a donné de l’assurance pour l’après-midi.

Une confirmation de sa saison régulière

Et sur la dernière étape, tu as surtout contrôlé...
Effectivement. J’avais vraiment confiance en mes coéquipiers, l’équipe était très forte. Il ne fallait pas se désunir surtout. On a essayé de contrôler pour que l’étape arrive au sprint. Ça c’est parfaitement bien passé, nous avons réussi.

Jusqu’à présent, ta saison était régulière. Mais il te manquait la victoire sur une Elite Nationale...
Oui. Ma saison est complète. Je suis satisfait. J’étais présent dès Plages vendéennes en février jusqu’à aujourd’hui. Sur cette deuxième partie de saison, les circuits m’avantagent un peu plus. Je me montre encore plus à mon avantage. Je suis donc ravi de confirmer avec cette victoire à Cherbourg. C’est l’une de mes plus belles victoires !

Un avenir encore flou

Tu es aussi stagiaire avec Europcar pour la deuxième saison consécutive. Un passage chez les pros faisait-il partie de ta priorité en début de saison ?
Pour tout dire, l’hiver dernier, j’ai eu du mal à rebondir. J’aurais aimé passer au rang supérieur l’année dernière. J’ai couru cette année avec l’optique de signer un contrat pro. Je sais que j’ai le niveau pour passer professionnel, mais à ce jour je suis un peu dans le flou, toujours dans l’attente.

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Crédit Photo : Perrine Sauvey - www.perrine-sauvey.fr

 

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