Ian Boswell : « C'est mon année ! »

Fan inconditionnel du Tour de l'Avenir qu'il a déjà couru deux fois, Ian Boswell sera leader de l'équipe américaine cette année. Avec un seul objectif : la victoire finale. Déterminé et toutefois posé, il sort d'un excellent Tour de l'Utah. 5e au classement général, il finit devant Levi Leipheimer et Chris Horner.

DirectVélo : Que penses-tu de ta récente performance au Tour de l'Utah ?
Ian Boswell : C'était une super course pour moi, mais bien sûr, c'est toujours la même chose : on reste toujours sur la sensation de son dernier résultat, quand il est bon. En fait, j'aime le Tour de l'Utah et toute mon équipe a réalisé un énorme effort [son coéquipier Joe Dombrowski termine une place devant lui, NDLR]. Tout ceci m'a donné confiance dans ma capacité à grimper avec les meilleurs. Je vais utiliser ma forme et ma motivation sur les prochaines courses. Et ça va bientôt être le moment de grimper !

« Le Tour de France des moins de 23 ans »

Tu disputes beaucoup d'épreuves de haut niveau, quelle importance accordes-tu au Tour de l'Avenir ?
C'est la course la plus importante pour tout coureur Espoir. C'est vrai que mon équipe, Bontrager-Livestrong, fait quelques grandes courses comme le Tour de l'Utah, mais aussi le Tour de Californie ou le Tour du Colorado. Mais pour moi, le Tour de l'Avenir reste le plus gros objectif de l'année. J'ai renoncé à courir le Tour du Colorado pour pouvoir être au départ. Aux Etats-Unis, peu de personnes savent à quel point le Tour de l'Avenir est important. Je dis à chaque fois qu'il s'agit du Tour de France des moins de 23 ans...

Quel est jusqu'à présent ton meilleur souvenir en deux participations ?
J'ai déjà couru cette épreuve à deux reprises et je ne garde que d'excellents souvenirs. Vive la France ! [il s'exprime en français, NDLR]. L'organisation est bonne et chaque coureur très motivé. Mais mon meilleur souvenir remonte à 2010, quand j'ai roulé pour Andrew Talansky [2e au classement final derrière le Colombien Nairo Quintana, NDLR]. J'ai travaillé pour lui et nous étions six dans le même cas, tous unis derrière un même objectif.

Tu espères que l'équipe agira de même cette année ?
Oui, ce serait une belle chose. Cette année, le parcours me convient bien. Quand je me faisais la peau pour Andrew Talansky, je savais qu'un jour ce serait à moi d'être leader de l'équipe. C'est mon année ! Beaucoup de bons coureurs poursuivent le même but et sont prêts eux aussi à se battre jusqu'au bout. Notre équipe est bien rodée. Nous avons un objectif et un seul : gagner cette course.

Concentré à 100 % sur le Tour de l'Avenir

Est-ce à dire que les cols des trois derniers jours t'inspirent ?
J'aime les cols élevés et sur de longues distances. Normalement, les cols des Alpes sont réguliers, ce qui est intéressant pour les grands gabarits comme le mien. Ça ne veut pas dire que ce sera facile mais le parcours se prête sans doute mieux à un grimpeur comme moi qu'à un Colombien plus petit qui aine attaquer dans les forts pourcentages.

Tu sembles soucieux en imaginant les trois premières étapes. Pourquoi ?
Il sera très important d'éviter les cassures sur le plat. Les courses Espoirs sont toujours plus folles et imprévisibles que les courses pros. Au Tour de l'Utah, tu avais toujours les grosses équipes qui revenaient sur les échappées et roulaient en tête de peloton pour protéger les leaders. Au Tour de l'Avenir, pas sûr du tout que la course se passe ainsi. Tu dois être prêt à te battre tous les jours et observer tous les coureurs pour éviter de te faire surprendre. Tu ne peux pas donner trop de champ à une échappée parce qu'il y a toujours quelques gars qui créent ensuite la surprise dans les étapes de montagne.

Quel maillot porteras-tu l'an prochain ?
J'étudie plusieurs possibilités [notamment le Team Argos-Shimano, qui l'a officiellement embauché comme stagiaire cette fin de saison, NDLR]. J'attendrai la fin du Tour de l'Avenir pour faire mon choix parce que, pour l'instant, je veux me concentrer à cent pour cent sur la course. C'est mon objectif et ce n'est pas parce que j'ai de bonnes chances de signer un contrat pro que je ne vais pas tout donner.

Crédit Photo : Riccardo Scanferla - www.photors.net
 

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