Julien Duval : « On fera les comptes en fin de saison »

Alors que les premiers succès tardaient à venir (lire ici), Julien Duval (USSA Pavilly Barentin) a remporté deux victoires d’affilée le week-end dernier sur le Challenge Mayennais.  En condition avant d’aborder plusieurs étapes capitales dans sa seconde partie de saison, le Normand de 22 ans sait qu’il peut viser haut. Avant de partir rejoindre l’équipe continentale Véranda Rideau-Super U avec laquelle il sera stagiaire sur le Tour du Limousin, il s’est confié à www.directvelo.com

DirectVélo : Le week-end dernier, tu as remporté deux victoires sur le Challenge Mayennais, une épreuve au niveau relevé. C’est rassurant pour la suite de ta saison ? 
Julien Duval : Oui, je suis satisfait de mes deux victoires de ce week-end. Ça  me met en confiance pour la période à venir qui va être très importante. En effet, je serai stagiaire chez Véranda Rideau-U. De plus, ces succès représente une récompense des efforts effectués à l'avant des courses. J'avais fait « un gros numéro » la semaine précédente sur le Tour d'Auvergne dans la 3e étape, en passant une bonne partie de la journée devant. Je m'étais fait reprendre à seulement trois kilomètres de l'arrivée et j'avais a cœur d’enfin lever les bras car je sens que physiquement je suis en forme. 

Comment as-tu géré ces deux manches, dans des conditions climatiques difficiles ? 
En fait, le dimanche à Saint-Germain d'Auxure, j'ai effectué de nombreux kilomètres devant. Je me suis retrouvé dans toutes les échappées. A 30 kilomètres de l'arrivée, nous étions quatre en tête de course avec Benoît Daeninck (CC Nogent-sur-Oise) et deux coureurs de Vendée U. Je pensais que ce serait la bonne. J’ai décidé de prendre les choses en main à un tour du but. J'attaque seul, mais je me fais reprendre quelques kilomètres plus loin. J’ai ensuite attendu le sprint. En tête à 250 m de la ligne, j'ai lancé pour ne pas avoir de regret. 
Le lundi, la configuration de course était un peu semblable. Je n'ai raté aucune échappée. Sur le circuit final, un groupe de sept coureurs est sorti, je savais que ça pouvait aller au bout donc j’ai porté mon effort pour vite opérer la jonction. Dans l’échappée, je savais que j'étais très surveillé. Et dans la difficulté finale, je me suis installé en tête du groupe pour monter à mon train. Après une attaque d’Alban Cormier (CC Nogent-sur-Oise), je le rejoins et lance le sprint sans tergiverser. C’était la bonne solution (sourires).

Ce type de météo, avec l’orage, la pluie et le froid durcit la course. Cela semble te convenir...
De telles conditions ne me dérangent pas même si j'avoue commencer à en avoir marre de courir sous la pluie, mais bon, c'est pareil pour tout le monde. Si on se couvre en conséquence, il n’y a pas de problème.  Au Tour d'Auvergne, il faisait 40°C et un ciel bleu. Le week-end dernier, on avait 20°C de moins avec la pluie. Maintenant,  il faut savoir s'adapter. Je pense que c'est une des qualités d'un bon coureur cycliste.

La non-qualification aux JO : « je ne peux m’en prendre qu’à moi-même »

Avant cela, tu avais pris part au Championnat de France sur piste à Hyères. Quel bilan peux-tu en tirer ? 
Je suis satisfait de mon Championnat. Je repars avec un titre de Champion de France de poursuite par équipes, et une 3e place en individuelle. J’avais d’ailleurs très envie de briller dans cette dernière épreuve pour effacer ma contre-performance de l’an passé où j’avais pris la 8e place. Ceci dit, je reste un peu déçu de la course aux points car je pense que je pouvais faire une médaille mais je n'ai pas su analyser en temps et en heure les moments phares de la course.

La France n’a pas pu emmener son équipe de  poursuite aux Jeux Olympiques… Quand on voit Bryan Coquard y briller, l’amertume a sans doute du mal à passer ?
C’est sûr, j'aurais aimé être de la partie. Je pense que c'est une chose qui marque dans la vie d'un athlète, maintenant on n'a pas su qualifier la nation en poursuite donc je ne peux m'en prendre qu’à moi-même. 

Bientôt la découverte du monde professionnel

La semaine prochaine, tu participeras à ton dernier Championnat de France Espoirs. Avec quelles ambitions t’y rends-tu ? 
C’est clair que j'y vais avec des ambitions, surtout avec ma condition actuelle. Mais il ne faut pas oublier que ça reste une course d'un jour. C’est une épreuve particulière le Championnat de France. De plus, je connais un peu le terrain car je suis étudiant en Podologie à Rennes et j'imagine très bien le style de circuit. Je ne ferai que la course en ligne car je vais participer au Tour du Limousin (2.HC) dès mardi jusqu’à vendredi prochain avec l'équipe Véranda Rideau U. Je ne sais donc pas comment j'aurais récupéré de la course.

Effectivement, tu as appris en juin dernier que tu serais stagiaire au sein de l’équipe Véranda Rideau-U. Etait-ce une surprise ? 
Je ne vais pas dire que j'étais sûr d'être stagiaire mais je l'espérais fortement avec le début de saison que j'avais fait. D’autre part, je pense que j'ai su après l'annonce des stagiaires répondre encore présent. J'ai en effet gagné trois courses sur mes cinq victoires après l'annonce du stage.

Le Limousin, Fourmies et la Somme au programme

Connais-tu tout ton programme de course ?
Je participerai donc au Tour du Limousin du 14 au 18 août, puis au Grand Prix de Fourmies le 9 septembre et au Grand Prix de la Somme le 14 septembre. Pour le moment, ce sont les courses auxquelles  je suis sûr de participer. C'est mon premier stage. Je vais découvrir le monde professionnel pleinement. 

Ensuite, quels seront tes objectifs de fin de saison ? 
Je n'en ai pas vraiment, je ne me fixe pas d'objectif précis même si je souhaite faire de belles prestations dans mes courses en tant que stagiaire. Puis, je souhaite briller sur les courses avec le club de l'USSA Pavilly Barentin surtout sur la dernière manche de la Coupe de France DN2 et les courses à étapes. Cependant, quand je prends le départ d'une course, c’est pour la gagner. On fera les comptes en fin de saison.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Julien Duval.

Crédit Photo : Alexanne Bonnier 
 

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