Victorieux dimanche dernier de Manche-Océan, Nicolas David (Vendée U) se sent maintenant plus libéré. Après de nombreuses places parmi les dix premiers, le coureur breton âgé de 23 ans a débloqué son compteur. Pour www.directvelo.com, il revient sur sa journée dominicale et évoque ses doutes passés.

DirectVélo : Dimanche dernier, tu as remporté ta première victoire de la saison sur une épreuve Elite Nationale relevée. Qu'est-ce que tu as ressenti au moment de lever les bras ?
Nicolas David : Effectivement, c’était une belle élite, sur un parcours difficile. J’ai pu bien savourer, ça a été une délivrance en fait. J’avais peur de faire une saison sans gagne. Depuis des années, j’attendais de gagner une grande course. Je suis passé de très nombreuses fois très près (notamment cette année où il a terminé 3e des Boucles de la Loire et 6e de la Coulainaise-Vallée de la Sarthe, NDLR). Et là, c’est maintenant fait (sourires). 

Les prétendants à la victoire étaient nombreux. Comment as-tu géré ta course ?
En fait, la course a mis du temps à se faire. Avec deux coéquipiers, nous sommes partis au kilomètre 45 dans un petit groupe. Dans l’ensemble, l’entente était bonne. Mais, sur le circuit final, le groupe s’est scindé tout de suite. Un contre est revenu, j’ai alors décidé de tenter ma chance à trois tours de l’arrivée, sans réussite. J’ai retenté à nouveau à deux tours avec quatre autres coureurs. Dans le dernier tour, au pied de la bosse, j’ai tout mis sans me retourner jusqu’au dernier virage... et ça a marché ! Je ne voulais surtout pas arriver au sprint.

« Depuis trois semaines, j’ai retrouvé des jambes »

Pour un Breton, qu’est-ce que cela représente de gagner Manche-Océan ?
Eh bien, c’est une grande joie. Cette course est renommée, elle a été gagnée par de grands coureurs. Pour tout dire, j’ai pensé à la gagne toute la journée, j'ai retrouvé la confiance, l’envie, mes qualités surtout c’est ça qui fait la différence aussi ! En plus, il y avait beaucoup de public, comme à chaque fois en Bretagne. Ma famille et mon meilleur ami étaient présents également. C’était le top quoi !

Depuis le début de saison, tu cumules les places d’honneur. Qu'est-ce qu'il t'a manqué sur certaines courses comme le Circuit du Viaduc-Le Ponthou dernièrement (il finit à la 8e place) ?
Mon début de saison a été médiocre. Je ne trouvais pas mon niveau à causes de nombreuses carences encore. Mais, c’est vrai que depuis trois semaines, j’ai retrouvé des jambes. Je tournais autour de la victoire sur de nombreuses premières catégories, au Ponthou (Elite Nationale) aussi. Cependant, ce n’est jamais simple de gagner en première catégorie, tu es soit marqué par les autres coureurs, soit le brin de réussite n’y est pas. Là, je sentais que ça allait arriver.

« On fera le bilan en octobre »

En ce moment, tout se passe bien pour la famille David puisque ton frère, Yoann (VC Rouen 76), gagne aussi (Grand Prix du Tridour à Guilders récemment, NDLR). Le stage dans les Pyrénées vous a libéré (lire ici) ?
Oui, ce stage en montagne, il y a trois semaines, nous a fait beaucoup de bien. On s’est organisés tous les deux pendant dix jours. On a beaucoup travaillé là-bas. On a laissé de la sueur sur le bitume. Mon frère a remis en route aussi, c’est super. On va essayer de continuer jusqu’à début octobre comme ça et on fera le bilan après. De toute façon, je ne me prends pas trop la tête avec un hypothétique passage chez les pros. Mais, on est sur une bonne spirale... Espérons que ça continue !

Maintenant quel est ton programme ?
Cette semaine je vais aller faire le Tour de la Dordogne (5-8 juillet). Ensuite, je participerai au Challenge d’Or (21-23 juillet), en courant deux courses sur trois mais je ne sais pas encore lesquelles. Et encore quelques élites. J’espère bien être présent sur la Mi-Août en Bretagne. Cette épreuve compte beaucoup pour moi, je connais les étapes par cœur !

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Crédit Photo : Camille Nicol