Boris Dron s'est rassuré avant les grands rendez-vous

Echappé dans les derniers kilomètres de la Flèche Ardennaise 2011, Boris Dron avait bien failli franchir la ligne d’arrivée en solitaire à Herve. Finalement battu, le coureur âgé de 24 ans s’était consolé deux jours après en remportant une autre classique : Romsée-Stavelot-Romsée. Un an plus tard, et cette fois sous les couleurs de Wallonie-Bruxelles * Crédit Agricole, le citoyen de la Province du Luxembourg entame cette même période de l’année qui lui avait tant souri. Il fait un point pour www.directvelo.be sur sa situation actuelle, tire un premier bilan de sa saison et évoque l’épreuve de dimanche.

DirectVélo : Comment juges-tu ta première partie de saison ?
Boris Dron : Je dirais que les deux premiers mois ont été positifs avec à la clé un podium sur la Vlaamse Pijl et de bonnes prestations comme à la Nokere Koerse ou au Grand Prix Pino Cérami. Mais j'ai chuté sur le Tour de Bretagne, fin avril, et les semaines suivantes se sont plutôt mal passées. Résultat : je n'ai pas presté comme je l'avais prévu.

Les classiques flandriennes étaient ton objectif avoué du début de saison : déçu de ne pas avoir décroché une victoire ?
Non. Je pense avoir fait de mon mieux. Je suis arrivé en bonne condition. J'avais fait quelques repérages afin de bien maîtriser les parcours, seulement voilà : je n'ai pas su m’imposer. Certaines épreuves flandriennes se sont conclues au sprint massif, ce qui n’est pas ma spécialité, et sur les autres, j'ai joué un rôle dans la course ce qui est tout de même positif.

« La deuxième partie de saison devrait être plus favorable »

Tu as rejoint Wallonie-Bruxelles durant l’entre saison : ton adaptation s’est bien passée ?

Tout s’est très bien déroulé et actuellement, cela se passe toujours bien. J'en profite d’ailleurs pour remercier tout le staff. On forme une bonne bande de copains et donc l’intégration ne peut qu’être idéal.

Pourtant, toi et Tom Dernies, ton coéquipier qui a suivi le même chemin que toi, vous réussissez  un petit peu moins bien que l'an dernier. Est-ce lié ?
Ce n'est pas faux. Tom est comme moi : nous devons beaucoup attaquer pour espérer gagner et il est donc plus difficile de conclure et de réaliser des résultats. Ce n'est pas lié à l'équipe. Même si nous avons eu un programme un peu plus relevé. La deuxième partie de saison devrait nous être plus favorable !

« Remporter la Flèche Ardennaise »

Tu arrives dans une période qui te plait bien. L’objectif, c'est remporter la Flèche ?

Effectivement, la période me plaît et devrait me permettre de me rattraper. J'aimerais bien remporter la Flèche Ardennaise...comme de nombreux coureurs ! L’Omloop Het Nieuwsblad ou l’IWT Jong Maar Moedig Oetingen sont aussi de belles épreuves où j'espère jouer les premiers rôles. Sur les courses pros comme Halle-Ingooigem ou le Championnat de Belgique, je tenterai de me glisser dans les échappées.

Quelle tactique devras-tu adopter dimanche pour gagner à Herve ?
Sans doute la même que l’an dernier. C’est une course usante et mon manque de sprint fait que je suis toujours contraint d'attaquer dans le final. Peut-être aurais-je dû, l’année passée, attendre un peu plus longtemps comme la fait le vainqueur…Mais j’avoue avoir cru un moment au succès.

Comment vois-tu le déroulement de la course ?
La météo risque de corser la course. J'espère qu'elle ne sera plus bloquée à nouveau comme l'an dernier afin que le moins de coureurs possible soit présent dans le final. Mais avec le nombre de vainqueurs potentiels, la course devrait être mouvementée.

Quels sont les points clés de l’épreuve ?
La côte de Wanne élimine une première partie du peloton. Ensuite, le Mont Theux opère une seconde sélection et ensuite, les circuits locaux décident du vainqueur. Des circuits locaux qui se font "à la pédale" comme on dit dans le jargon.

« Je me suis rassuré sur la Ronde de l’Oise »

Tu viens de rentrer de la Ronde de l'Oise (2.2 – France) : y as-tu retrouvé toutes tes sensations ?

On peut dire que je me suis rassuré par rapport à l'entraînement effectué ce dernier mois. Ca me permet de retrouver la confiance pour la suite.

Qu’a-t-il manqué pour que tu réalises un meilleur résultat final que cette jolie sixième place ?
Le classement s'est fait sur la dernière étape grâce à l'échappée. Nous n'avons pas conservé assez de temps pour assurer le général c'est donc les bonifications qui ont comptées. Comme pour jouer la victoire, j'ai payé mon manque d'explosivité.

Quel est ton avis sur cette épreuve française ?
Le niveau était assez haut comme sur l'ensemble des 2.2 françaises. La présence d'équipe comme Europcar est une bonne chose. Le niveau augmente encore plus. La course, en elle-même, fut nerveuse sur des parcours relativement plat mais balayés par un vent souvent fort. La course a été intense ce qui a rendu l'échappée possible le dernier jour car tout le monde semblait fatigué.

Crédit Photo: www.cycling-pics.be
 

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