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Rolland «mieux qu'en 2011»

Pierre Rolland termine deuxième Français du Dauphiné derrière Jérôme Coppel (à droite). (L'Equipe)
Pierre Rolland termine deuxième Français du Dauphiné derrière Jérôme Coppel (à droite). (L'Equipe)

Pierre Rolland est monté en régime au fil du Dauphiné, s'échappant dans les deux dernières étapes. 21e, l'ancien maillot blanc du Tour estime être «mieux que l'an dernier.»

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«Pierre Rolland, quel était votre objectif en venant sur ce Dauphiné ?
D'être en bonne condition. Sur une semaine, ce n'est pas évident de s'exprimer à 100%. J'aurais été lâché tous les jours, je me poserais des questions. Mais ce n'est pas le cas.

Êtes-vous confiant pour la suite ?
Oui, parce que je savais que j'avais besoin de cette course. J'ai essayé de prendre les bonnes échappées, même si je suis souvent meilleur en deuxième ou troisième semaine. Je suis un peu mieux que l'an dernier. Je suis plus à l'aise en montagne et dans le peloton en général. Le dernier Tour de France m'a appris l'importance du placement. J'ai pris confiance dans les descentes, dans le fait de frotter.

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Cette progression est simplement due à l'âge, à l'expérience, ou à votre changement de statut après le dernier Tour de France ?
Un peu des deux. Ca m'a donné confiance en moi. Et puis j'arrive à un âge où je peux plus être un coureur protégé dans mon équipe (Europcar). Mes équipiers jouent plus pour moi.

Ressentez-vous aussi plus de pression ?
C'est sûr, mais c'est le jeu. Je n'en fait pas une obsession, je fais abstraction de pas mal de choses. Ma carrière ne s'arrêtera pas au Tour 2012 si j'y rencontre un souci. Et puis dans l'équipe, Jean-René (Bernaudeau) ne nous met pas de pression, on sait ce qu'on est capable de le faire.

D'où vient la pression alors ? De la presse ?
Tous les matins, je croise des gens qui viennent me demander des autographes et en profitent pour me dire "alors cette année, le maillot jaune !" Mais au fond de moi, je sais que c'est plus compliqué que ça.

Le prochain Tour de France sera riche en contre-la-montre. Qu'avez vous pensé du votre jeudi ?
Pfff... Ce n'était pas très agréable, surtout avec le vent de face. C'est tout pourri comme exercice.

Vous allez pourtant disputer le championnat de France de la discipline.
C'est tout simple. Comme ça, j'aurais la même distance de contre-la-montre en juin et en juillet. Ca permet d'habituer le corps à cet effort. Après, je sais très bien que je ne pourrais pas battre (Sylvain) Chavanel... même si on espère toujours le battre.

Avec Thomas Voeckler, beaucoup s'interrogent sur la possibilité de faire cohabiter vos deux ambitions. Est-ce compliqué ?
Pourquoi ? Je ne saisis pas. Ca se passe très bien, on s'apprécie bien et on est tous les deux des gars honnêtes. J'ai bossé pour lui à Liège (Bastogne-Liège), sur le Tour l'an dernier, et je sais qu'il le fera aussi pour moi. Si un matin, je lui dis que je me sens bien et que je peux gagner, je sais qu'il m'aidera. C'est un garçon intelligent, ça se voit dans sa façon de courir. Il n'attaque jamais pour rien.»

«Ma carrière ne s'arrêtera pas au Tour 2012»
«Avec Thomas Voeckler, on s'apprécie bien et on est tous les deux des gars honnêtes»
publié le 11 juin 2012 à 08h00 mis à jour le 11 juin 2012 à 08h07
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