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Wiggins : «Je suis prêt»

Bradley Wiggins avait pris le maillot jaune dès la première étape. (L'Equipe)
Bradley Wiggins avait pris le maillot jaune dès la première étape. (L'Equipe)

Lauréat du Dauphiné pour la deuxième année consécutive, ce qui ne le laisse pas insensible, Bradley Wiggins estime qu'il est dans la meilleure forme de sa carrière avant un Tour.

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«Bradley Wiggins, comment appréciez-vous cette victoire par rapport à celle de l'an dernier ?
Je pense que c'est plus fort. Parce que c'est toujours difficile de faire ça une deuxième fois. L'an dernier, je n'étais pas favori sur l'ensemble de mes courses. Là, c'est différent.

On sait votre goût pour l'histoire du vélo. Qu'est-ce que cela vous fait de faire partie des doubles vainqueurs du Dauphiné ?
C'est important. Je n'attends pas que tout le monde pense pareil et je ne sais pas si ça m'aide, mais je suis comme ça, un fan de mon sport. Au début, Virenque, Museeuw, je n'osais pas les aborder. Après j'ai été en chambre avec Jacky Durand, ça m'a aidé... Le Dauphiné, c'est sur la route pour gagner le Tour mais beaucoup de coureurs aimeraient gagner Paris-Nice, le Tour de Romandie ou le Dauphiné. Moi, je fais les trois dans la même année, ça me fait quelque chose. Je vais essayer d'en profiter dans les jours qui viennent, d'être sur la même liste que Hinault ou Indurain.

Quelle a été votre plus grande satisfaction dans cette course ?
Le prologue. Les conditions étaient mauvaises, il y avait du vent et malgré tout je finis deuxième à une seconde de Durbridge. C'était un vrai test. Deux heures auparavant, il avait commencé à pleuvoir alors que les meilleurs coureurs, eux, étaient partis dans de bonnes conditions. C'est le match qui commençait.

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Vous n'aimez pas le rôle de leader. Mais vous vous y faites ?
Avec chaque victoire, je deviens meilleur dans ce rôle, c'est sûr. J'ai beaucoup évolué, et aussi en tant que personne. Je me sens plus à l'aise même si je n'aime pas ça. Maintenant, je suis plus tranquille. Si j'ai le maillot, je suis capable d'en profiter.

Le fait d'avoir longtemps gardé le maillot jaune peut-il vous aider si cela se reproduit lors du Tour de France ?
Ca ne m'apportera pas grand chose mais ça montre qu'on s'améliore. On a un super collectif, ça a été plus facile dans la gestion de la course, même si on l'avait déjà fait cette saison. On gère mieux, ça devient plus facile à chaque fois. Les efforts sont toujours là mais dans le calme. On évacue le stress.

Vous disiez que la question n'était pas de savoir si vous gagnerez le Tour mais quand. Est-ce pour cette année ?
Je n'ai jamais été en aussi en forme et gagner le Tour est du domaine du possible. Mon équipe est très forte, je suis meilleur en montagne. Je suis prêt. Ce sera le meilleur athlète qui gagnera et ça demande des sacrifices. Il faudra battre Cadel (Evans) qui est un coureur incroyable. Il n'arrête jamais de se battre.

Comment avez-vous planifié cette progression très calculée ?
Ca vient du Tour 2010. Mentalement, tout vient de cette déception. Il y avait moins d'attentes sur moi mais j'avais fini vingt-troisième et je m'étais senti humilié. J'ai commencé à travailler comme ça à partir de là. On s'est dit avec mon équipe qu'on devait faire quelques chose en deux ans. Nous y voilà.»

«Je n'ai jamais été en aussi en forme et gagner le Tour est du domaine du possible . Mon équipe est très forte, je suis meilleur en montagne. Je suis prêt.»
publié le 10 juin 2012 à 16h50 mis à jour le 10 juin 2012 à 19h01
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