Bradley, quelle est l’importance de votre équipe dans vos résultats et quelle sera sa composition sur le Tour ?
Peu importe l’état de forme, la force, on est rien sans ses équipiers et c’est pareil pour Mark Cavendish. Si je peux demain faire une grande performance, c’est parce que je suis dans une bonne position grâce à eux. Quant à la composition, c’est une question piège, on verra plus tard.

Que pensez-vous du contre-la-montre du Dauphiné qui se préfigure demain ?
Demain, ce sera une belle course, ce sont 53,5 kilomètres. C’est assez rare un chrono aussi long. Pour moi c’est idéal, une grande chance de gagner, même si Tony Martin est là. C’est définitivement la plus importante étape de la semaine avec celle de Joux-Plane.

Avez-vous essayé les tailles de combinaison jaune ?
Honnêtement, je voulais deux tailles, M ou S, ce n’était pas possible ! J’étais prêt à payer mais ce n’était vraiment pas possible. J’ai pris M, une vieille dame fera le nécessaire si besoin.

Le Dauphiné, le Tour, est-ce une année spéciale pour les rouleurs ?
Sur toutes les courses que j’ai faites depuis l’an dernier, on m’a dit ça parce qu’il y avait beaucoup de contre-la-montre. Mais il y a aussi des cols ! En octobre, on a dit que le Tour 2012 était un Tour pour moi, mais n’oublions pas qu’il y a beaucoup de montagne. C’est le cyclisme dans son ensemble qui a changé, on l’a vu avec Ryder Hesjedal sur le Giro.

Votre préparation est-elle meilleure encore aujourd’hui ?
Encore une fois, c’est l’équipe qui est très forte, elle est bonne et méticuleuse à tous les niveaux. Par exemple, dans sa façon de s’occuper de moi après une course. Je pense qu’aujourd’hui on est la formation la plus professionnelle à tous les niveaux. L’équipe maîtrise tout.

La grande différence cette année, c’est la confiance ?
Se persuader que l’on peut gagner est la clé. Sur le Tour de France 2010, j’étais triste, malheureux, c’était dur de rentrer. Ça fait maintenant un an et demi qu’on travaille ensemble et on sait ce qui marche ou pas. L’accident de l’an dernier a finalement été une bonne leçon, ça aide à gagner en confiance. Mon passé sur la piste est excellent également afin d’assumer la pression et toutes ces choses-là. Il n’y a rien de pire que d’être sur la piste une fois tous les quatre ans et savoir que si on échoue, il faut tout recommencer.

Propos recueillis par Simon Bernard à La Clayette le 6 juin 2012.