«Comment vous situez-vous à la veille d'une des étapes les plus difficiles du Giro?
Je suis prêt pour les grandes manoeuvres. Je sais que ça va être dur et je m'y suis préparé. On va en savoir un peu plus sur les atouts des uns et des autres, même si je ne pense pas que le Giro se jouera seulement sur cette étape. Ce sera une journée importante mais pas décisive. Elle sera l'occasion de gagner du temps mais pas d'éliminer des adversaires.
Pourquoi n'avez-vous pas profité du final de l'étape ce mardi qui vous avantageait pourtant ?
C'est vrai que c'était un beau final, qui était dans mes cordes. Mais il ne faut pas s'emballer, il reste encore beaucoup de difficultés jusqu'à l'arrivée à Milan dimanche prochain. Je dois me préserver et garder de l'énergie pour les jours à venir. C'était en effet une belle occasion aujourd'hui mais je pense que ça aurait été surtout une erreur stratégique de ma part car j'aurais peut-être gagné une poignée de secondes en risquant de me griller pour demain notamment.
Et vous, qu'allez-vous faire ?
On peut penser la même chose pour moi, que je dois encore prendre du temps sur mes adversaires. Mais je ne veux pas prendre des risques inutiles. Je sais que les descentes aussi seront dangereuses; ce n'est peut-être pas là qu'on gagne le Giro mais c'est là qu'il peut se finir. Je ne veux donc pas perdre de vue que l'important c'est aussi de préserver mon avantage au classement général.
Comment imaginez-vous le scénario de mercredi justement ?
Je pense qu'on va voir les coureurs de la Liquigas de faire la course. On les sent très forts autour d'Ivan Basso et ça ne fait aucun doute qu'il va les faire rouler pour durcir l'étape. C'est dans son intérêt en tout cas.
Quel est votre pronostic pour le podium final à Milan??
Je me vois bien sur la première marche avec derrière Scarponi et Basso.»