Ce samedi, Pierre-Luc Périchon va retourner sur le Grand Prix de Blangy, là même où il avait remporté la dernière manche de la Coupe de France deux ans auparavant. Le coureur du SCO Dijon y avait devancé son coéquipier Alexis Coulon. Après un intermède d'une année, l'épreuve normande fait son retour au sein de la Coupe de France DN1. Pierre-Luc Périchon fait le point pour www.directvelo.com quelques jours avant cette course qui sera la dernière de sa saison.

DirectVélo : Comment se sont passées ces dernières semaines ?
Pierre-Luc Périchon  : Depuis le Tour Alsace, les sensations sont relativement bizarres. Je ne sais pas trop comment l'expliquer. Ce n'est pas forcément psychologique, j'ai toujours l'envie de rouler et la motivation est présente. Peut-être est-ce le fait que j'ai moins de pressions, moins d'obligation de résultats depuis que j'ai signé à La Pomme Marseille.

L'an dernier, tu étais leader du Tour Alsace jusqu'au dernier jour...
Par rapport à l'an dernier, et en général depuis le début de l'année, je suis un peu moins bien dans les bosses. Cela coïncide avec mon déménagement sur Dijon. Je ne suis plus trop chez moi dans l'Ain. Qui plus est, j'ai une carence en fer depuis le début de la saison qui revient de temps en temps. Enfin, je n'ai pas trop pu préparer le Tour Alsace car le laps de temps était trop resserré entre les Championnats de France et cette course. En outre, c'était un peu compliqué avec la piste aussi entre temps.

« Plus qu'un gros soulagement de signer à La Pomme Marseille »

Comment as-tu vécu le fait d'avoir signé avec La Pomme Marseille?
Frédéric Rostaing, le manager, m'a appelé juste avant le Tour Alsace. Durant l'épreuve, mon agent Michel Gros a appelé plusieurs équipes professionnelles. Mais ces équipes ne pouvaient pas me répondre de suite. De mon côté, je ne pouvais pas me permettre d'attendre jusqu'à fin septembre. J'ai 24 ans maintenant, je n'en ai plus 19. Et puis, il vaut mieux être à La Pomme Marseille où je pourrai jouer de temps à autre ma carte plutôt que de larbiner ailleurs. Leur but est de passer sous licence française. J'espère que leur dossier sera accepté.

Tu vas finalement passer professionnel après le faux bond de l'équipe chinoise l'hiver dernier...
Le fait de passer pro à La Pomme Marseille me fait beaucoup plaisir. Je dirais même que c'est plus qu'un gros soulagement. J'ai été contacté en premier avec Yannick Martinez. Leur intérêt pour moi m'a touché. J'ai vite été fixé. Mon contrat a été signé le 3 août. Peu de coureurs signent si tôt et si proche de l'ouverture officielle des transferts. Forcément, mon but était de passer professionnel mais ce n'est pas non plus une fin en soi. Je reste mobilisé. Il me manque juste un petit quelque chose pour chercher un résultat.

« Terminer premier de la Coupe de France au classement individuel »

Justement, ce samedi, il y aura la dernière manche de la Coupe de France DN1 à Blangy que tu avais gagné voilà deux ans...
Bien sûr, j'en garde un grand souvenir avec ce doublé avec Alexis Coulon. C'est un peu comme un petit Championnat de France pour moi. Je n'ai pas fait le Tour de Moselle le week-end dernier pour bien me préparer en vue du Grand Prix de Blangy. En prime, je me fixe un petit objectif personnel, celui de terminer premier de la Coupe de France au classement individuel. Gert Joeaar (CC Villeneuve Saint-Germain) revient juste de blessure, Arnaud Démare (CC Nogent-sur-Oise) est aux Mondiaux et moi, je suis troisième. Il ne s'agit pas d'un challenge mais c'est une motivation supplémentaire. Ensuite, je coupe jusqu'aux 6 jours de Grenoble.

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com