Boris Zimine : « Il va falloir travailler différemment »

Boris Zimine (CC Etupes) a participé ce jeudi à l'occasion de Paris-Bourges à sa dernière course en qualité de stagiaire pour la formation continentale Roubaix-Lille Métropole. Le Francilien, âgé de 21 ans, fait le bilan de son stage pour www.directvelo.com.

DirectVélo : Est-ce frustrant de terminer son stage par une chute ?
Boris Zimine : C'est frustrant oui car je suis bien placé quand je tombe. Le final était tortueux alors je pense que je n'aurais pas trop bougé. J'aurais pu terminer dans le top 15. Il y a eu une première chute. J'étais juste devant donc je ne suis pas tombé. Et comme il y a eu une cassure... je pense même que j'aurais pu être dans le top 10. Mais je suis dans la 2e chute, à la flamme rouge. C'est frustrant car j'aurais bien aimé faire une placette. C'est également gênant, même si ce n'est que du vernis, en vue de Paris-Tours Espoirs qui a lieu dimanche. Ce n'est jamais bien de tomber avant une course.

« De la chance d'être là »

Quel bilan fais-tu de ton stage avec Roubaix-Lille Métropole ?

C'était sympa. Cela m'a permis de côtoyer le haut-niveau puisque j'ai quand même fait quelques belles courses. Je pense notamment au Grand Prix de Fourmies et au Grand Prix d'Isbergues où il y avait de nombreuses équipes du WorldTour. J'ai pu voir comment ça se passait à l'échelon supérieur. Je pense que forcément, j'ai pu progresser.

Qu'en retiendras-tu ?
La manière de courir est complètement différente. Sur la première course avec Roubaix-Lille Métropole, je me suis dit que j'allais remonter pour le sprint à 10 km de l'arrivée, et que je n'allais pas me prendre la tête avant. Mais à 20 km de l'arrivée, j'étais 80e et je n'ai jamais pu remonter. On apprend au fil des courses. C'est sympa en tout cas car quelque part, tu vis un rêves quand tu cours à côté de coureurs que tu vois à la télé. Tu te dis que tu as de la chance d'être là quand tu vois quelqu'un comme Matthew Goss (HTC Highroad).

« Une placette au Grand Prix de Fourmies »

Tu avais connu une première journée difficile chez les pros, lors de la 1ère étape du Tour du Limousin...

Après la première étape, j'ai envoyé un message à Thibaut (Pinot, un de ses proches) pour lui dire que ce n'était pas fait pour moi. Je n'étais pas habitué aux courses pros. Ce n'était donc pas évident et je n'étais pas en super condition. Mais c'est allé de mieux en mieux. J'ai pété plus tard le 2e jour et fini dans le peloton le lendemain. Ensuite je n'ai plus pété une seule fois sur toutes les courses faites comme stagiaire. Le Tour du Limousin, ce n'est pas un profil qui est fait pour moi pour le moment. D'ici trois ou quatre ans, je pense que je passerais ce genre de côtes. Je ne suis pas un grimpeur, et quand tu fais des côtes de 3 à 4 km toute l'étape, ça fait un gros dénivelé à la fin de la journée.

Tu as terminé 17e du Grand Prix de Fourmies...
C'est une placette. J'ai aussi fait 18e d'une étape du Tour du Poitou-Charentes. Il y avait un très bon niveau à Fourmies. C'est une des fois où j'ai réussi à être le mieux placé dans le final même quand ça roulait très vite. Pour le sprint final, je n'ai donc pas eu besoin de trop remonter. J'étais vers la 10e place à un kilomètre de l'arrivée. Je pensais pouvoir faire une super place. Mais ça n'a pas été un sprint comme on a l'habitude d'en voir. Cela s'est un peu endormi, aucune n'équipe n'a vraiment emmené. Il y a un puis deux vagues. Tu te retrouves vite 30e. Je fais 17e sans vraiment faire le sprint et en mettant trois coups de patins dans les 500 derniers mètres. C'était sympa quand même de voir comme ça se passe dans le final de ce type de course.

« Aucune certitude pour 2012 »

As-tu senti une différence en revenant chez les amateurs ?

Oui et non. J'ai pu constater que c'était complètement différent. Ce n'est pas le même rythme. Comme j'avais couru chez les pros, je pensais que ça allait être plus facile en revenant chez les amateurs mais en fait pas du tout. J'ai quand même vu que ça allait bien quand on passait les 140, 150 kilomètres, quand d'autres "tapaient la tête." Mais ce n'était pas plus facile que d'habitude. Je sais maintenant qu'il va falloir travailler différemment. Par exemple, si je roule 4h, il faut que je me mette minable la dernière heure. Il faut faire des exercices en fin de sortie.

Etre stagiaire doit te donner envie de passer pro...
C'est clair. Pour tout dire, j'avais un peu de mal à me motiver en fin de saison quand je revenais sur une course amateur. J'étais vraiment motivé, pour le club, pour le Grand Prix de Blangy, la dernière manche de la Coupe de France DN1. Cela me tenait à cœur mais par exemple je n'étais pas motivé pour Paris-Connerré. Si je n'avais pas été là, ça aurait été pareil.

Où en es-tu par rapport Roubaix-Lille Métropole pour 2012 ?
Je n'ai aucune certitude pour le moment. J'en saurais plus dans quelques jours.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Boris Zimine.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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