Damien Branaa : « Un soulagement de passer pro »

Damien Branaa (Entente Sud Gascogne) a signé mercredi dernier son premier contrat pro. A l'instar de son compatriote et coéquipier Nicolas Capdepuy, le coureur âgé de 25 ans s'est en effet engagé avec l'équipe continentale espagnole Burgos 2016 - Castilla y Leon. Le puncheur licencié au VC Nayais répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Que représente ce premier contrat pro ?
Damien Branaa : C'est un soulagement pour moi. Nous avons signé mercredi dernier. Cela fait un mois et demi que c'était chaud bouillant. J'ai 25 ans alors soit j'avais une bonne nouvelle avec un contrat pro, soit j'arrêtais le vélo.

Comment as-tu vécu l'attente depuis un mois et demi ?
Je pensais être parti pour arrêter. On arrivait fin novembre alors je m'interrogeais. Je ne peux pas dire en revanche que c'est une surprise car j'ai des contacts avec cette équipe depuis ma victoire en mai au Tour de Navarre. Dominique (Arnaud, son directeur sportif) s'en est occupé. Lui seul était en contact avec l'équipe. Il me rapportait les infos dont il disposait.

« Dominique Arnaud m'a bien remotivé en début de saison »

Tu devais déjà passer pro l'hiver dernier...
Oui, je devais aller dans une équipe chinoise mais elle n'a au final pas pris de Français (Paul Moucheraud et Pierre-Luc Périchon devaient également s'engager, NDLR). J'étais déçu mais je m'étais dit que j'allais refaire une année chez les amateurs.

Cela a été simple de te remotiver ?
J'avais fait un bon hiver, dans la peau d'un néo-pro. On a su en janvier que ça n'allait pas se faire. J'ai du coup raté mon début de saison. Mais Dominique m'a bien remotivé. Je suis bien reparti et j'ai remarché en avril-mai. Je suis un compétiteur.

« C'était la dernière année où je tentais de passer pro »

C'était donc l'année ou jamais pour franchir le Rubicon ?

Oui. C'était la dernière année. J'aurais tourné la page si je n'avais pas eu ce contrat pro. Je n'avais pas réussi à passer l'an dernier en gagnant le Grand Prix de Plouay et une étape du Tour Nivernais Morvan. Cela montre que c'est compliqué. Nous sommes dans une époque où il est difficile de décrocher un contrat. Nous ne sommes plus au début du ProTour où les équipes recrutaient beaucoup de néo-pros. Les places sont chères. Je n'avais déjà pas réussi en 2008 alors que j'avais fait une bonne saison, notamment avec l'équipe de France espoirs. En tout cas, je me faisais plaisir à l'Entente, avec Dominique et tout le monde.

Que dois-tu à Dominique Arnaud ?
Il nous apporte énormément. Il m'a beaucoup appris, notamment à courir. Je pense aussi au VC Nayais, qui a bien voulu que je cours avec l'Entente tout en étant licencié chez eux.

« Je suis un peu dans l'inconnu »

Ressens-tu une certaine appréhension avant de courir à l'étranger ?

Pas forcément. Je ne suis pas loin de l'Espagne, étant au Pays basque. Nous allons souvent courir en Espagne. Pour nous, il est plus simple d'aller en Espagne qu'en Bretagne. C'est aussi pour ça qu'on avait des contacts. Cela a joué. J'ai gagné plusieurs fois en Espagne, j'ai fait 7e du Tour de la Communauté de Madrid 2010. Maintenant, il me tarde de commencer à courir, de voir ce que c'est. Je n'ai jamais été stagiaire. Je suis un peu dans l'inconnu. Il y a de l’appréhension mais elle aurait été la même dans une équipe française.

Qu'attends-tu de ta première année chez les professionnels ?
Apprendre. C'est l'idéal en continentale. Je vais aussi apprendre la langue. Je parle un peu, j'ai commencé et je vais continuer tout l'hiver. Avec Burgos 2016, je vais pouvoir disputer des courses qui me correspondent plutôt bien. Je suis content d'avoir signé mais comme on dit toujours le but n'est pas juste de signer.

Vas-tu courir en France ?
On va peut-être courir en France, oui. On n'a pas le programme encore mais on devrait venir un peu. L'équipe a fait en 2011 plusieurs courses en France.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Damien Branaa.

Crédit Photo : Freddy Guérin - www.photos-finish.com
 

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