Après une première année très réussie chez les amateurs, Emilien Viennet (CC Etupes) a les yeux tournés vers la prochaine saison. En attendant, il se fait plaisir sur les cyclo-cross. Même s'il a délaissé cette discipline pour se concentrer sur la route, le Franc-Comtois a rapidement retrouvé ses repères. Il vient en effet de terminer 6e à Dijon, devant notamment Clément Venturini, actuel 2e du Challenge National dans la catégorie Espoirs. Emilien Viennet fait le point sur son hiver pour www.directvelo.com.

DirectVélo : Que t'inspire ta 6e place au cyclo-cross de Dijon ?
Emilien Viennet : C'est une surprise dans le sens où je ne pensais pas avoir de si bonnes sensations avec aussi peu d'entraînement. Je me dis que je n'ai pas perdu entièrement mon âme de cyclo-crossman !

Tu avais connu un week-end compliqué à Nommay (37e sur) le 11 novembre...
J'ai eu du mal à reprendre à Nommay et Saint-Etienne-lès-Remiremont car je n'avais qu'une semaine de vélo. J'ai coupé longuement après une saison route chargée. Je ne me suis jamais inquiété car c'est normal, la plupart des coureurs sont en pleine saison et en bonne condition. De plus j'aborde les cyclo-cross avec seulement du plaisir et comme une préparation hivernale donc aucune pression et aucune attente de résultat.

« Si je veux être à 100% l'été je dois me reposer l'hiver »

Comment as-tu vécu le fait de manquer les deux premières manches du Challenge National ?
Quand j'ai suivi le direct des manches du Challenge National, j'avais un pincement au cœur car évidemment j'aimerais être au départ de chaque cross ! Mais dans le fond je suis conscient que je ne peux pas tout faire et j'ai fait ce choix. C'est un mal pour un bien, car j'ai fait le choix d'axer ma carrière sur la route désormais ! Et si je veux être à 100% l'été je dois me reposer l'hiver.

Est-ce que cela a été simple de mettre de côté le cyclo-cross ?
Cette décision a été forcément compliquée car comme je l'ai déjà dit je prends du plaisir dans toutes les disciplines en cyclisme. Mais en sortant de juniors, j'ai bien vu que tout n'était pas faisable. Ma tendinite l'an passé à cette période me l'a bien fait comprendre. Et après la saison sur route effectuée, je ne regrette pas ce choix, même si l'hiver ça me démange beaucoup. Avec Julien (Pinot, son entraîneur) nous avons trouvé le bon compromis qui permet d'allier plaisir et entraînement sans fatigue supplémentaire qui endommagerait la saison estivale donc c'est parfait.

« A Besançon pour le plaisir »

Est-ce frustrant de voir que la catégorie Espoirs est dominée actuellement par des coureurs de ton âge (Duculty, Alaphilippe et Menut notamment) ?
Non pas du tout, au contraire je suis ravi que les coureurs que j'ai côtoyé en juniors percent chez les espoirs. Bien sûr j'aimerais être avec eux car l'ambiance en cross est super et j'y prendrais beaucoup de plaisir mais chacun son domaine. Et je suis sûr que des coureurs comme Julian (Alaphilippe) ou Bastien (Duculty) ont un bel avenir là-dedans.

Avec quel état d'esprit vas-tu prendre le départ du Challenge National à Besançon le 11 décembre ?
Je vais prendre le départ à Besançon comme j'ai pris le départ des cross précédemment, uniquement pour le plaisir, sans objectif, sans pression. Avoir la chance de disputer une manche du Challenge chez soi c'est rare alors j'en profite. Mais ce n'est pas pour autant que je le prépare, je roule que deux sorties par semaine. Je fais plutôt des autres sports pour garder la condition et de la fraîcheur pour cet été.

« S'il neige, j'irais faire du ski »

Seras-tu au départ du Championnat de France en janvier prochain ?
Je ne sais pas si je serais au départ des France, sûrement pas. A moins que je me qualifie à Besançon, et encore si la neige n'arrive pas. Sinon ce sera ski ! (rires)

Qu'attends-tu des prochaines semaines ?
Comme je l'ai dit, ça dépendra des conditions météo, s'il neige j'irais faire du ski de fond pour préparer le début de saison et me changer les idées. En revanche si le temps me permet de rouler sans dépenser trop d'énergie, je ferais encore quelques cyclo-cross toujours dans le même état d'esprit. C'est à dire pour m'amuser.

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com