Jasper Stuyven (20 ans) évolue depuis l'entre-saison au sein de la formation continentale américaine : Bontrager Livestrong. L'équipe dirigée par Axel Merckx compte beaucoup sur l'ancien champion du Monde juniors en 2009. Certains le voient déjà professionnel la saison prochaine. Axel Merckx estime, quant à lui, que « Jasper Stuyven possède un gros potentiel. C'est évident. Maintenant, c'est peut-être un peu trop tôt pour passer professionnel. » Jasper Stuyven roule sa deuxième saison chez les espoirs et le natif de Louvain se confie à www.directvelo.be sur sa vie, ses objectifs à venir et évidemment sur un éventuel passage à l'étage supérieur.

DirectVélo : Tout d'abord, peux-tu nous dire où tu vis exactement ?
Jasper Stuyven : Je vis en Belgique et non aux Etats-Unis. J'y suis seulement allé pour le stage de préparation. Je vais y retourner prochainement, le 7 mai précisément, pour le Tour de Californie. Ensuite, je resterai aux Etats-Unis de la mi-juin à la mi-août. Ma première rencontre avec ce pays s'est très bien déroulée. Je suis vraiment impatient d'y retourner et d'y rester plus longtemps. En particulier cet été.

Tu es donc souvent en Belgique en ce moment...
Oui. Nous avons un programme européen en ce début de saison. Juste après le stage, je suis revenu en Belgique et j'y suis encore maintenant. J'ai d'ailleurs participé à pas mal de courses en Belgique.

Justement, quel fut ton programme de début de saison ?
Nous avons donc débuté à la Kattekoers (Deinze-Ypres). Nous avons ensuite roulé quelques belles courses en France et en Belgique. Nous sommes désormais en pleine préparation du Tour de Californie et surtout de Paris-Roubaix Espoirs. Durant l'été, je participerai essentiellement à des courses disputées aux Etats-Unis afin de me préparer en vue d'une sélection pour les Championnats du Monde à Valkenburg (Pays-Bas).

Comment te sens-tu au sein de ta nouvelle équipe ?
Très bien. Tout se passe comme prévu. L'encadrement est très professionnel et nous formons un groupe au sein duquel il règne une bonne ambiance.

Quel est l'apport d'un directeur sportif, ancien coureur professionnel, comme Axel Merckx ?
Je trouve, personnellement, qu'Axel est un très bon directeur sportif. Il peut rire et faire l'idiot, mais il sait redevenir sérieux et apporter son expérience. J'espère qu'il pourra m'apprendre encore beaucoup de choses.

« L'idéal est de passer professionnel après trois saisons chez les espoirs »

Paris-Roubaix Espoirs est ton grand objectif de la saison. Tu y as terminé deuxième l'an dernier. Que vas-tu faire cette année pour l'emporter ?
Avec le championnat du Monde à Valkenburg, Paris-Roubaix Espoirs constitue effectivement mon gros objectif de la saison. L'année dernière, Ramon Sinkeldam était simplement le plus fort, sans discussion! C'était sa quatrième année en tant qu'espoir. Et il roulait pour Rabobank Continentale. Ce n'est pas rien ! Cette année, j'ai un an de plus et je suis encore plus fort. J'espère vraiment que tous ensemble, avec mon équipe, nous allons aller chercher cette victoire.

Beaucoup d'observateurs pensent que tu vas passer professionnel à l'issue de la saison. Quel est ton sentiment par rapport à cela ?
Je vais, selon toute vraisemblance, rouler une saison supplémentaire au sein du peloton espoirs. Je pense que l'idéal est de passer professionnel au bout de trois années chez les espoirs. Et puis, il faut encore pouvoir passer pro. En tout cas, beaucoup d'observateurs ont tort !

Tu as cependant déjà eu quelques contacts...
C'est exact. Plusieurs équipes ont marqué leur intérêt mais rien de concret.

Crédit Photo : Mario Varreware - www.cycling-pics.be