Clément Koretzky : « Profiter de cet état de forme »

Clément Koretzky (AVC Aix-en-Provence) a remporté ce mardi la 1ère étape du Tour du Val d'Aoste (2.2), courue en France autour de Ville-la-Grand sur 150 kilomètres. Il devance le Biélorusse Siarhei Papok (Hopplà) et l'Américain Rob Squire (Etats-Unis). Le futur coureur pro de La Pomme Marseille devient du même coup le premier leader de la 48e édition. Il répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Dans quel état d’esprit as-tu pris le départ du Tour du Val d’Aoste ?
Clément Koretzky : J’étais revanchard. J’ai chuté au premier tour dimanche à l’occasion du Championnat de France espoirs. J’étais dans les quinze premiers. Quelqu’un a chuté, je n’ai pas pu éviter la chute. J’ai bien tapé l’épaule. Un coureur m’est rentré dans le dos. Je n’avais pas spécialement mal au début. Les deux tours qui ont suivi, ça allait. J’ai même pu faire monter la bosse mais après j’ai commencé à avoir mal au dos. Le maillot tricolore fait vraiment envie. Etant donné mon niveau actuel, c’est regrettable. Mais c’est comme ça. Il faut accepter la défaite.

« Très revanchard au départ »

Tu étais remis ce matin au départ ?

J’avais toujours mal au dos mais j’ai fait énormément d’étirements entre hier (lundi) et ce matin. J’en fais une heure hier et pareil ce matin. Il y a eu aussi le massage. J’avais donc un peu mal au dos mais j’étais surtout très revanchard. J’avais envie de gagner. Je me suis échappé. Nous sommes partis à 25 au km 10 environ puis on se retrouve à 22. L’échappée a perdu des coureurs au fil des difficultés. On se retrouve une quinzaine dans le groupe de tête au dernier GPM. Nous étions trois d’Aix. Matthieu Converset et Nikolay Mihaylov ont fait un énorme travail. Sans eux ça aurait été plus difficile. C’était vraiment plus facile pour contrôler la course. Ils ont fait un gros boulot. Je les remercie.

Vous reprenez Ian Boswell (Etats-Unis) dans le dernier kilomètre…
Il était échappé tout seul depuis déjà très longtemps (environ 90 km, NDLR). Il y avait un mur aux 500 mètres. Je le reprends aux 400 mètres, en haut de la bosse qu’il y avait dans le dernier kilomètre. J’avais reconnu les trois derniers kilomètres ce matin. Je savais comment aborder les derniers virages. J’ai attaqué la bosse à bosse à fond. Je reviens sur Boswell et le dépose.

« Pas me contenter du maillot jaune »

Que représente cette victoire ?

C’est une belle victoire. Une vraie revanche. J’avais promis à mon père que la prochaine serait pour lui. Sans lui, je n’en serai pas là aujourd’hui. Je reviens de loin. L’an dernier, je faisais des courses régionales. C’est lui qui m’a toujours accompagné. C’est le moment de lui dire un grand merci.

Comment vois-tu la suite à présent ?
Je venais pour une victoire d’étape. C’est chose faite dès le premier jour. C’est énorme. Maintenant que j’ai le maillot, je vais essayer de le conserver. J’en ai les possibilités même si je ne suis pas un pur grimpeur, je suis dans un très bon état de forme. Je vais mettre toutes les chances de mon côté. Il y a de très bons coureurs. On verra bien comment vont se passer les  choses. Je veux garder le maillot et me faire plaisir. Je veux profiter de cet état de forme. J’aimerais bien sans prétention en gagner une 2e sachant que je suis rapide. Je ne vais pas me contenter du maillot jaune.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Clément Koretzky.

Crédit Photo : Riccardo Scanferla
 

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