"Il n'y a pas que Gilbert"

A.S. : J'avais déjà eu des problèmes aux yeux la semaine dernière. Ce n'est pas une excuse pour mon mauvais résultat à la Flèche Wallonne, mais c'est une explication. Mais ça allait déjà mieux jeudi. Je n'ai pas d'entrainement prévu d'ici la course, donc ça devrait me permettre de nettoyer complètement mon oeil.

A.S. : C'est une course que j'ai envie de gagner, ça oui. Mais est-ce que je dois gagner? Qu'es-ce que ça veut dire? C'est une question étrange. Personne ne va me tuer ou quelque chose dans le genre si je ne gagne pas dimanche. L'équipe ne va pas mettre la clé sous la porte si je ne remporte pas Liège-Bastogne-Liège. Mais je viens pour gagner, c'est certain. Je ne veux pas être deuxième. J'ai beaucoup travaillé pour être à 100% dimanche. On travaille pendant des mois pour une course comme ça.

A.S. : Moi, je ne ressens pas de pression supplémentaire par rapport à ça. Puis tous ceux qui connaissent un peu le cyclisme ont bien vu que nous avons été présents dans toutes les grandes classiques. Il nous a simplement manqué un petit peu de chance pour signer une grande victoire. A mon avis, nous pourrions déjà avoir trois ou quatre classiques si nous avions eu davantage de chance. A ce niveau, vous avez besoin d'une dose de réussite pour faire la différence. Nous ne l'avons pas eue pour l'instant. C'est un facteur important. Mais la porte va finir par s'ouvrir, ça va venir.

A.S. : Je pense que nous avons beaucoup d'options pour dimanche. Frank et moi en faisons partie, mais nos ne sommes pas les seuls. Nous sommes au moins quatre ou cinq dans l'équipe à pouvoir faire quelque chose. Tout dépendra des circonstances. Bien sûr, sur le papier, avec Frank, je suis le principal leader. Mais on a vu sur l'Amstel que Jakob (Fuglsang) marchait très fort. Il y a aussi Maxime (Monfort), Fabian (Wegmann) ou Jens (Voigt). Nous pouvons jouer quatre ou cinq cartes pour gagner cette course; Peut-être même devons-nous les jouer pour gagner.

A.S. : Oui, l'objectif de l'équipe, c'est de gagner à Liège, pas obligatoirement de gagner avec moi ou avec Frank. Nous sommes ceux qui seront préservés pour le final, mais d'autres pourront jouer leur carte avant. On ne sait jamais comment la course peut tourner.

A.S. : Vous savez, l'année dernière, qui attendait vraiment Vinokourov? Je me souviens très bien de la conférence de presse avant Liège-Bastogne-Liège il y a nu an, et personne ne mentionnait Vinkourov parmi les principaux favoris. Il est arrivé d'Italie, il venait de gagner le Tour du Trentin, et il s'est imposé. Alors... Bien sûr, Gilbert est l'homme à battre, mais il n'y a pas que lui. On ne peut pas se concentrer sur une seule personne. Il y a trop de monde. Vinokourov, Kolobnev, Rodriguez, Sanchez. J'espère que je n'oublie personne. Nous devons garder nos yeux ouverts.