Mathieu Teychenne (Chambéry CF) s'est classé samedi 4e du Tour des Flandres Espoirs. Le coureur âgé de 22 ans a ainsi confirmé son très bon début de saison, après une année 2010 plutôt discrète malgré un stage chez AG2R-La Mondiale. L’Alsacien répond aux questions de www.directvelo.com à la vielle de la Côte Picarde, deuxième manche de la Coupe des Nations.

DirectVélo : Avec le recul, que t’inspire cette 4e place au Tour des Flandres Espoirs ?
Mathieu Teychenne : Je suis content de cette  place. Le Tour des Flandres est une grosse course sur laquelle je ne savais pas à quoi m’attendre puisque que je n’avais jamais couru sur les pavés. J’étais vraiment bien samedi. Le problème est que les pays (Lettonie et Norvège) qui avaient deux coureurs dans le groupe dans lequel j’étais n’ont pas roulé derrière l’Italien (Salvatore Puccio). Normalement, ils auraient du mettre chacun un coureur à rouler. Ça n’a jamais été fait. Nous sommes restés à dix secondes de l’Italien, et on n’a jamais pu rentrer sur lui.

As-tu des regrets sur ce final ?
De mon côté, je n’ai rien tenté. J’ai toujours cru que nous allions nous organiser derrière l’Italien. Ça n’a pas été le cas comme je le disais. J’ai des regrets sur le déroulement du final mais c’est facile de le dire après la course.

« J'aimerais bien en gagner une »

En Belgique, tu as confirmé ton très bon début de saison…
J’ai bien travaillé cet hiver. Je voyais que j’étais bien à l’entraînement. J’avais eu une mauvaise passe en 2010, et comme on n’est jamais à l’abri de rien, je ne me mettais aucune pression. J’ai laissé venir les courses, et ça s’est bien passé. Je pensais pouvoir marcher, mais on n’est jamais sûr de rien. Mieux on termine l’année, mieux on commence la suivante. Si on finit l’année cramé, c’est compliqué de bien commencer l’année d’après. J’avais bien terminé l’an dernier en m’échappant notamment sur Paris-Tours Espoirs. J’avais terminé également 7e du Tour de Lombardie. Je n’étais pas loin de la victoire.

A ce propos, tu n’as pas encore gagné de course cette année malgré cinq top 5…
C’est vrai que j’aimerais bien en gagner une. Le problème vient du fait que j’ai tellement envie de gagner, que je ne prends pas de risque. Et pour gagner, il faut savoir en prendre quitte à finir 20e d’une course. Dans le final d’une course, c’est particulier. Je sais que je ne suis pas le plus rapide, alors quitte à péter, je ne devrais pas attendre le sprint.

« Un circuit qui me plaît bien à la Côte Picarde »

Avec quelles ambitions vas-tu prendre  le départ de la Côte Picarde ?
Nous avons une belle équipe de France. Nous avons vu sur le Tour des Flandres que nous étions soudés malgré le fait par exemple que je ne connais personne.  Je suis en forme. J’ai vu en Belgique qu’il était possible de jouer de la victoire. Ça ne dépendra pas que de moi !  Nous avons repéré le circuit. C’est un circuit qui me plait bien. Il y a des petites bosses, un terrain à bordures… Je n’aime pas particulièrement cela mais c’est un type de parcours où je me débrouille pas mal.
    
Pour ta dernière année espoirs, souhaites-tu t’installer en équipe de France ?
C’est vrai que j’ai eu ma première vraie sélection au Tour des Flandres. Je pensais en être en 2009, mais je n’y suis jamais allé. J’avais fait le stage l’an dernier puis la Ronde du Canigou mais finalement je n’avais pas marché le reste de la saison. Maintenant que tout se profile bien, j’ai envie d’en faire le maximum surtout les grandes courses. Ce qui m’intéresse surtout ce sont les Championnats.

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com