Pierre-Luc Périchon a du mal à réaliser

Pierre-Luc Périchon (SCO Dijon) a remporté le classement général de la Boucle de l’Artois, deuxième manche de la Coupe de France des clubs. Après un hiver compliqué, sa saison est bel et bien lancée. Il répond aux question de www.directvelo.com.

DirectVélo : Que t'inspire avec le recul cette victoire sur la Boucle de l’Artois ?
Pierre-Luc Périchon : J'ai encore du mal à réaliser. Il n'y avait pas le même enthousiasme qu'à Blangy lors que j’ai gagné la dernière manche de la Coupe de France en 2009. Remporter une course par étapes sans lever les bras, ca fait bizarre !  Là où je me rends compte que j'ai fait quelque chose d'énorme c'est quand je regarde le palmarès de l'épreuve... Grâce à cette victoire j'ai pu montrer que malgré un hiver relativement compliqué, j'ai su relever la tête et retrouver un bon niveau.

Après un début de saison discret, peux-tu nous raconter comment tu avais préparé ce rendez-vous ?
En effet, j'ai accumulé du retard tout l'hiver à cause de ma situation délicate puisqu’en janvier je n'avais pas d'équipe (Il devait s’engager avec une équipe continentale chinoise qui n’a finalement pas pris de français, NDLR). Cela m'a beaucoup perturbé, je me remettais en question très souvent. Et puis le SCOD m’a remis en selle. Le club a fait son maximum pour pouvoir me donner les moyens de montrer de quoi j'étais capable. Tout d'abord il y a eu le stage de l'équipe dans le sud, là j'ai vraiment pris conscience de mon retard... alors j'ai fait des concessions. Je suis venu habiter à Dijon pour rouler avec l'équipe et profiter de l'émulation du groupe. Nous avons fait un autre stage en Espagne avec d'autres coureurs de la DN1. Puis j'ai eu besoin de retrouver un équilibre sentimental, alors, avec mon entraîneur nous avons envisagé les différentes possibilités et on a pris la décision de ne pas courir au Grand Prix de Saint-Étienne, fin mars. J'ai pu remonter dans le nord pendant deux semaines. En plus de ma copine j'ai retrouvé mon ami et compagnon d'entraînement Romain Pillon (ESEG Douai), à qui je dois beaucoup. Il m'a permis de supporter moralement les gros volumes d'entraînement planifiés à cette période. Je remercie également mes coéquipiers qui ont fait un boulot énorme tout au long du week-end.

Peut-on dire que tu as retrouvé ton meilleur niveau ?
J'ai retrouvé un bon niveau certes, mais je n'ai jamais été un coureur du début de saison. Physiquement je ne suis pas au top, mais mon gros défaut a toujours été ma façon de courir. Je fournissais toujours mes efforts prématurément, maintenant grâce à mes quelques péripéties j'ai pris conscience que je n'avais plus très longtemps devant moi pour faire mes preuves. Alors je cours un peu plus en retrait et je gère mieux mes efforts. J’espère encore progresser physiquement et continuer sur ma lancée !

Quel est la suite de ton programme à présent ?
Ce week-end je serai au  Circuit du Vins du Blayais, 3e manche de la Coupe de France des clubs. Ensuite vont s'enchaîner les course à étapes : Tour du Loir-et-Cher, Circuit de Saône-et-Loire, Rhône-Alpes Isère Tour, Tour de Franche-Comté et Tour de Côte d'Or. Je ferai la manche de Coupe de France de chrono également.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Pierre-Luc Périchon.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com

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