Boonen: “Le Mondial me motive”
- Publié le 21-02-2011 à 07h00
- Mis à jour le 21-02-2011 à 07h30
Le champion belge s’est livré en marge du Tour d’Oman
MASCATE Heureux d’en terminer avec la longue phase de préparation dans le Golfe, Tom Boonen dit avoir retrouvé toute sa confiance après une année 2010 perturbée en juin par une opération d’un genou. Dans une interview accordée en marge du Tour d’Oman, le coureur de la Quick Step se dit prêt à aborder le premier grand objectif de sa saison, la trilogie Milan-San Remo, Tour des Flandres et Paris-Roubaix.
Tom, comment vous sentez-vous avant votre retour en Europe ?
“Trois semaines c’est toujours long mais je pense qu’elles me seront très utiles. Au Qatar, nous avons eu une semaine de course très intense puis nous avons récupéré quelques jours avant de disputer le Tour d’Oman plus vallonné. Ma victoire dans la première étape du Tour du Qatar m’a rassuré. Je suis à niveau.”
Vous avez néanmoins été victime d’une chute inquiétante ?
“Oui, dans la dernière étape du Tour du Qatar mais quelques jours plus tard c’était oublié et l’état de mon genou blessé en 2010 est rassurant.”
Le Circuit Het Nieuwsblad ouvre le 26 février la saison sur route en Belgique. Vous ne l’avez jamais gagné, est-ce un objectif ?
“Non, pas vraiment. Les premières années de ma carrière j’ai essayé de le gagner mais c’est un peu tôt, juste une question de timing. C’est étonnant que j’ai remporté deux fois la course du lendemain, Kuurne, et pas celle-ci.”
Outre votre blessure, 2010 a été marquée par vos échecs dans le Tour des Flandres et Paris-Roubaix face à Fabian Cancellara. Savez-vous comment le battre ?
“Oui, en me préparant exactement de la même façon et en disposant de la même condition physique. En 2009 c’est moi qui l’avais battu et je n’avais rien changé en 2010. J’avais pris un coup au moral, pendant le Tour des Flandres, quand il m’avait distancé dans le Mur de Grammont mais deux, trois kilomètres plus loin, j’avais encaissé le coup et j’ai roulé pour conserver ma deuxième place. J’oublie rapidement mes défaites.”
L’hypothèse que le Suisse ait pu utiliser un vélo doté d’un moteur ne vous avait déstabilisé ?
“C’est le cyclisme, on raconte toujours des histoires. Cancellara était le plus fort. C’est tout !”
Pensez-vous qu’il sera de nouveau l’homme à battre dans les classiques flandriennes ?
“Il ne sera pas le seul.”
Avant les classiques d’avril, il y a Milan-San Remo que vous n’avez jamais gagné ?
“C’est en 2007 que j’avais laissé passer ma chance de gagner la Primavera en restant derrière Petacchi qui n’avait pas les jambes. L’an dernier, j’avais fini deuxième mais je ne pouvais faire mieux, Oscar Freire était intouchable. Il me reste une marche à gravir.”
Votre histoire avec le Tour de France est compliquée. Souhaitez-vous y montrer un visage différent cette année ?
“Je veux le faire encore deux ou trois fois et si je gagne une étape cette année ce sera très bien. Je ne suis plus vraiment un sprinteur, il y a des jeunes comme Cavendish qui ont beaucoup changé la donne. En revanche je suis très motivé pour le championnat du monde fin septembre à Copenhague.”
Mais il devrait se terminer par un sprint massif ?
“Il y a une grande différence entre une étape du Tour de France et un championnat du monde qui se court sur 260 kilomètres. Après une course aussi longue, nous sommes moins nombreux à pouvoir gagner.”
© La Dernière Heure 2011