« Le Tour 2011 est bien équilibré »

Après un dernier cyclo-cross, dimanche, et une journée à Paris, hier, pour découvrir le tracé du Tour de France 2011, qui ne passe pas en Alsace, Thomas Voeckler savoure aujourd'hui son premier jour de vacances. Avant de ranger son vélo, il a pris le temps de livrer ses dernières impressions sur sa saison 2010 et d'évoquer la prochaine chez Europcar.

Thomas, que pensez-vous du tracé du Tour de France 2011, dévoilé hier ?
Il est très équilibré, bien établi. Je pense qu'il ne manquera pas de suspens pour les spectateurs et les téléspectateurs. Les premières étapes ne sont pas stéréotypées pour les sprinteurs. Les arrivées au Mont-des-Alouettes (1ere), au Mûr-de-Bretagne (3e) ou à Lisieux (6e) seront casse-pattes. Il devrait y avoir des rebondissements. Après, c'est aux coureurs de faire la course.
Le Tour 2011 part de Vendée

où vous habitez, où est basée votre équipe. Vous allez avoir encore

beaucoup d'encouragements.
Oui. J'en ai déjà beaucoup sur le Tour. Mais là, ça va être quelque chose. J'ai déjà connu un départ du Tour dans la région en 2005, j'avais même eu l'occasion de porter le maillot à pois. Les deux étapes en Vendée sont belles, mais leurs profils ne correspondent pas trop à notre formation. Maintenant, l'équipe n'a aucune assurance d'être au départ. A nous de décrocher notre place sur la route. On sait le faire, on en est capable.
Quel bilan tirez-vous

de votre année 2010 ?
Que ce soit sur le plan personnel ou collectif, c'est la meilleure que j'ai eue jusqu'à présent. Avec le titre de champion de France, une étape sur le Tour et le Grand Prix cycliste de Québec, c'est ma saison la plus aboutie en termes de résultats. Tous les objectifs de l'équipe ont été remplis. Il n'est pas sûr que chaque année, on ait de tels résultats car cette saison a été exceptionnelle [aux succès de Voeckler, il faut ajouter une autre étape du Tour, une du Giro, le titre de champion de France du contre-la-montre, le Critérium international…].
Bouygues Telecom s'étant désengagé, Europcar est le nouveau sponsor

de votre formation. Comment avez-vous vécu la longue incertitude

autour de votre équipe ?
Mal. Au début, ça allait mais ensuite, je n'aurais jamais pensé que ça prendrait autant de temps pour connaître notre repreneur. J'avais finalement choisi de rejoindre Cofidis et puis Europcar s'est engagé au dernier moment et l'équipe a continué. J'ai été l'élément déclencheur de cet engagement. J'avais le luxe de pouvoir attendre, car j'avais été contacté par sept formations. Mais c'était difficile de porter cette pression, ce poids sur les épaules, car aucun contrat n'avait été signé. L'accord avec Cofidis n'était qu'oral.