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Contador: "Une libération"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/07/2010 à 23:03 GMT+2

Alberto Contador peut respirer. L'Espagnol va remporter son troisième Tour de France dimanche à Paris. Mais il le sait, cette troisième couronne a été particulièrement difficile à conquérir. Parce que Andy Schleck a été un adversaire valeureux, et parce que lui-même n'était pas au mieux.

2010 Tour de France Alberto Contador Pauillac

Crédit: AFP

L'année dernière, votre victoire était difficile au niveau psychologique. Cette année, elle a semblé difficile au niveau physique...
A.C. : Tous les Tours sont difficiles à gagner pour une raison ou une autre. L'année dernière, pour des raisons différentes, c'était très difficile. Cette année, il y a des moments où je n'étais pas particulièrement bien. C'était le cas aujourd'hui.
Avez-vous douté pendant le contre-la-montre ?
A.C. : J'ai beaucoup souffert. J'ai eu des infos qui me disaient que j'avais 5 secondes de retard sur Andy. Je ne pensais qu'à garder le même rythme jusqu'à l'arrivée, je suis resté très concentré. Mais c'était vraiment difficile. A un moment, je me suis dit c'est fichu parce qu'on me disait que j'avais beaucoup d'écart, jusqu'à 30 secondes. J'ai eu des doutes jusqu'à l'arrivée.
Vous dites avoir eu des jours où vous n'étiez pas en forme. Pourquoi ?
A.C. : On ne sait jamais trop pourquoi. Dans la préparation d'un Tour, il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu. Le cyclisme, ce n'est pas des mathématiques. Cette année, je ne suis pas arrivé dans ma meilleure forme. Avant le Tour, j'étais sous traitement antibiotique, j'avais pris froid au Championnat d'Espagne. Ca a pu avoir une influence. Il y a eu des jours où j'ai gagné le Tour, d'autres où je n'étais pas en forme. Aujourd'hui, je n'étais vraiment pas bien, j'ai mal dormi, j'ai eu très mal au ventre.
C'est le deuxième Tour où vous devancez Andy Schleck. Cette année, il s'est rapproché. Comment voyez-vous l'avenir ?
A.C. : C'est encore loin, il y a un an devant nous ! Andy est un très grand coureur. Je connais sa mentalité, sa manière de fonctionner, ce sera un adversaire pendant encore longtemps. Il est jeune (je me considère comme jeune aussi) et il va continuer à s'améliorer. Il était à un niveau similaire à l'année dernière. C'est moi qui n'étais pas au même niveau cette année. On verra pour l'avenir.
Vous le devancez de 39 secondes, le même temps qui vous séparait lors du fameux saut de chaîne dans l'étape de Luchon...
A.C. : C'est vrai que c'est le même écart qu'au moment de cette étape. C'est une étape qui m'a beaucoup coûté et je suis très ému. Toutes les grandes courses se gagnent avec peu d'avance.
On vous a fait beaucoup de reproches à ce sujet. Pensez-vous qu'on ne peut pas agir comme on le veut dans un peloton ?
A.C. : Il y a beaucoup d'interprétations possibles. Il y a des situations qui sont difficiles. Il n'y a pas un guide à suivre. Il y a des règles non écrites qu'on doit adapter selon les situations.
Que représente pour vous de gagner le Tour de France ?
A.C. : C'est le rêve de tous les coureurs. Depuis qu'on est tout petit et qu'on monte sur un vélo, on a envie de le gagner. Le Tour, c'est la plus belle épreuve du monde, il n'y a qu'à voir la salle de presse ! C'est aussi une pression permanente: la pression de l'extérieur et celle qu'on se met soi-même. Vous n'imaginez pas le soulagement que c'est pour moi. L'objectif prioritaire pour moi, c'était de gagner ce Tour. C'est une libération.
Cette victoire a été particulièrement difficile au niveau mental ?
A.C. : C'était compliqué, il fallait que je reste concentré en permanence. On a bien géré avec l'équipe, en particulier dans les étapes de montagne. C'était une course où on a cherché l'économie par rapport aux efforts que je devais faire, les coureurs que je devais suivre. C'était ça le secret de la victoire.
Ca fait très longtemps que vous n'avez pas concédé plus de 5 minutes sur un chrono. Savez-vous quelle est la dernière fois où vous avez autant souffert ?
A.C. : Je ne sais pas combien de temps j'ai perdu sur Cancellara, mais j'ai extrêmement mal. La dernière fois où j'ai eu aussi mal aux jambes ? J'ai eu souvent mal aux jambes ! La journée la plus dure du Tour, c'était aujourd'hui.
Vous verra-t-on sur la Vuelta?
A.C. : Ce que je veux, c'est me reposer. Je verrai avec le directeur de l'équipe. Le plus probable, c'est que je n'y participe pas. Actuellement, je vais me reposer, je vais éclaircir mon avenir en ce qui concerne l'année prochaine. Je voudrais une année tranquille, passer un hiver tranquille, savoir où je me situe et après on fixera les objectifs. Le Tour sera mon objectif mais je n'écarte ni le Giro ni la Vuelta pour 2011.
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