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Schleck: "J'ai un plan"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/07/2010 à 19:52 GMT+2

Impressionnant sur les pentes de Morzine-Avoriaz, Andy Schleck a signé sa première victoire d'étape sur le Tour. Le Luxembourgeois ne regrette pas de ne pas avoir attaqué plus tôt. Certes, il aurait pu récupérer le maillot jaune. Mais dans son plan de bataille, cette quête là est pour un plus tard..

2010 Tour de France Andy Schleck (Saxo Bank)

Crédit: AFP

C'est votre première victoire d'étape sur le Tour. Que ressentez-vous?
A.S. : Je suis super content. J'ai quand même des sentiments partagés. J'aurais voulu que mon frère soit avec moi aujourd'hui. Je l'ai eu au téléphone, il était évidemment très heureux pour moi. Mais bon, c'est comme ça. Aujourd'hui, c'est seulement une étape. Il faut bien garder les pieds sur terre. Mais je suis content.
Vous avez pris 10 secondes en moins d'un kilomètre. Ne regrettez-vous pas d'avoir démarré plus tôt, notamment par rapport à Contador?
A.S. : Non, pas du tout. J'ai un plan à suivre sur ce Tour. Je ne veux pas faire des expérimentations. J'aurais peut-être pris le maillot jaune. Mais, mon but, c'est de l'avoir à Paris. Pour ça, il faut avancer 'step by step' (étape par étape). Le jour viendra où je pourrais avoir le maillot jaune. Il ne faut pas tout vouloir trop tôt. Encore une fois, j'ai gagné l'étape, je suis super content.
Bjarne Riis estime que Contador n'avait pas les jambes pour vous suivre aujourd'hui. Est-ce aussi votre avis?
A.S. : Dans le final en tout cas, Contador n'avait pas les jambes, sinon il m'aurait suivi à la fin quand j'ai attaqué. Moi, je me sentais vraiment très bien. Mais je ne voulais pas prendre trop de risques dans cette étape. J'ai juste tenté un petit peu à la fin. J'ai toujours dit que cette étape n'était pas faite pour faire une grosse différence. Mais j'ai quand même pris du temps à mes adversaires. Puis le plus important aujourd'hui, c'est d'avoir gagné cette étape.
Vous attendiez-vous à une étape de ce style?
A.S. : J'espérais une étape décisive. J'étais très nerveux ce matin. Je savais que ce serait une étape dans laquelle ce sont les jambes qui comptent. C'est dans ce genre d'étapes que l'on voit les favoris, ceux qui sont là, ceux qui sont en difficulté. Moi j'étais présent à 100 %, mentalement et physiquement. J'avais l'équipe autour de moi. Pour moi, c'est une victoire fantastique. Et maintenant le jaune !"
Combien vous faudrait-il d'avance sur Contador ou Evans avant le dernier contre-la-montre pour pouvoir gagner ce Tour?
A.S. : C'est une bonne question ! Difficile de dire si c'est une ou dix minutes... Il faut que je sois en jaune. Quand j'ai la pression dans un contre-la-montre, je peux aller très vite. Je ne peux chiffrer exactement ce qu'il me faut, je sais qu'il me faut être devant et, à ce moment-là, je n'aurai pas besoin d'avoir beaucoup d'avance.
Lance Armstrong est très loin désormais. C'est un peu la fin d'une époque. Que vous inspire sa défaillance?
A.S. : Honnêtement, je suis un peu malheureux pour lui. C'est un grand coureur et il était en super forme. Il avait un grand objectif pour son dernier Tour, et aujourd'hui, le Tour est fini pour lui. Il est tombé, et il a lâché après. C'est dur mais c'est la vie d'un cycliste. Je suis un peu triste. Je l'aime bien et j'ai beaucoup de respect pour lui.
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