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"Plus fort qu'en 2009"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/06/2010 à 19:52 GMT+2

Christophe Le Mével peut-il aller un peu plus haut que l'an dernier? Le coureur de la Française des Jeux veut le croire. Après une belle 10e place au classement final en 2009 sur les Champs-Elysées, il se sent capable de gravir quelques marches de plus dans la hiérarchie.

2010 Dauphine Christophe Le Mevel

Crédit: AFP

Christophe LE MEVEL, il y a un an, vous aviez créé la surprise en terminant dans les 10 premiers du Tour. Quelle marge de progression pensez-vous avoir?
C.L.M. : Je vais essayer de refaire pareil, ce serait déjà pas mal. J'étais 10e il y a un an, alors c'est vrai que j'aimerais bien gratter quelques places dans la hiérarchie. Mais ce sera très difficile. Le Tour, c'est la course la plus dure au monde. On le sait bien. Mais pourquoi ne pas essayer de faire mieux cette année?
Pour terminer 10e, vous aviez profité notamment d'une échappée pour vous replacer au général. Est-ce encore la meilleure solution pour vous cette année?
C.L.M. : Si je peux prendre une échappée et prendre cinq à dix minutes, ce serait l'idéal. Mais ça me parait quand même plus compliqué à faire que l'année dernière. On va me surveiller un petit peu plus. Il y aura quand même des opportunités, surtout dans la dernière semaine, avec toutes les étapes dans les Pyrénées, ce ne sera pas possible pour les gros de contrôler tous les jours toutes les échappées. Alors je vais essayer d'être offensif, mais si je vois que ça ne passe pas, on essaiera de le faire à la pédale.
Avant la montagne, il y aura un début de Tour particulier à gérer avec de possibles bordures les premiers jours et surtout les pavés le premier mardi...
C.L.M. : C'est clair que la première semaine va être très compliquée à gérer avec les pavés, le vent en Hollande, etc. Je pense que tout le monde va être extrêmement nerveux. Il faut toujours essayer de courir aux avant-postes et avoir son équipe autour de soi. C'est la clé si on veut jouer le classement général.
Vous avez changé de statut. Vous sentez-vous prêt à assumer un rôle de leader à temps pleine sur la durée d'une épreuve comme le Tour de France? Comment vous y êtes-vous préparé?
C.L.M. : On s'y prépare au fur et à mesure. C'est vrai que ce n'est pas évident de rester concentré dans sa bulle pendant trois semaines, mais il faut essayer de le faire et ne pas se disperser. Il faut toujours être vigilant, concentré et lucide. Sur le Tour, tout peut arriver chaque jour.
Avez-vous l'impression d'être un coureur différent de celui que vous étiez il y a un ou deux ans?
C.L.M. : Oui. Mon arrivée à la Française des Jeux a fait de moi un coureur un peu plus protégé. J'ai travaillé différemment dans tous les domaines. J'espère avoir progressé et je pense être plus fort encore qu'en 2009.
Qu'est-ce qui vous a permis de franchir un cap?
C.L.M. : Maintenant je suis un coureur qui travaille de façon spécifique. Avant je travaillais, mais je ne faisais que du volume. Je travaille presque moins, mais de façon beaucoup plus précise et spécifique. Et ça marche. On me cadre beaucoup, aussi. Je suis très entouré. Je me connais mieux. Je sais ce que je peux faire et ce que je ne suis pas capable de faire.
Que vous manque-t-il encore pour titiller les meilleurs?
C.L.M. : En montagne, j'ai encore progressé par rapport à l'année dernière. Il reste surtout le chrono. C'est quelque chose de particulier pour moi. Je suis un petit gabarit et j'ai du mal à être puissant sur le plat. Mais il faut absolument que je bosse ça et que je m'améliore si je veux prétendre réussir de belles choses sur des grandes courses.
Une place au général, ça permet de gagner le respect du milieu. Mais pour toucher le public, ne vaut-il pas mieux essayer de signer une belle victoire d'étape?
C.L.M. : Mais ce n'est pas forcément incompatible. On peut viser une place au général tout en essayant de remporter une étape, même si c'est difficile. Il faut essayer de jouer le classement mais en se glissant dans des échappés, pas en restant caché. C'est comme ça qu'on gagne des étapes et c'est aussi comme ça parfois qu'on se replace au classement. Je pars dans l'idée de jouer le général. Une étape, ce serait la cerise sur le gâteau.
Vous l'avez dit, vous serez sans doute davantage scruté par les favoris. Comment comptez-vous faire pour vous glisser dans des échappées?
C.L.M. : Si je peux gagner une étape, ce sera sans doute au moment où les favoris vont compter les points et se regarder. Sur un moment de temporisation. Il faudra être opportuniste. Maintenant, à moins que je sois très loin au général dans la première semaine, je ne me vois pas trop profiter d'un gros coup de Trafalgar. Mais on ne sait jamais.
Depuis deux ans, les résultats des Français sur les grands tours sont un peu meilleurs. Il y a notamment davantage de victoires d'étapes. A quoi l'attribuez-vous?
C.L.M. : Je pense qu'il y a une forme d'émulation. On se tire vers le haut maintenant. Le fait d'avoir des coureurs dans des équipes étrangères joue aussi. Jérôme Pineau n'aurait peut-être pas fait le Giro s'il n'avait pas été chez Quick Step et il n'aurait pas gagné son étape. Globalement, le niveau se resserre et on n'a moins de complexes qu'avant. On a arrêté de se comparer aux autres.
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