Chavanel, le "3e homme"

S.C. : Je suis déjà focalisé sur Paris-Nice qui est un peu ma course (3e l'an passé). J'ai découvert le parcours de la prochaine édition hier. Il me plaît bien. J'irai pour y jouer le classement général. Ensuite, ce seront les classiques. L'an dernier, j'ai acquis la conviction que je peux en gagner une grande. Le Tour des Flandres me fait rêver, son ambiance, son histoire... Mais je sais que Boonen et Devolder veulent aussi le gagner. Je suis un peu le troisième homme. Il faudra des circonstances favorables.

Paris-Roubaix figure-t-il à votre programme ?

S.C. : Oui, en principe, même si c'est une course qui me convient moins bien que le Ronde. Patrick Lefevere (le manager général de l'équipe, ndlr) veut aussi me voir sur les Ardennaises. On verra en fonction de mon état de forme. L'an dernier j'ai manqué de fraîcheur à partir de juin, certainement car j'avais beaucoup roulé au printemps. Cela dit, je prends beaucoup de plaisir à rouler, surtout dans cette équipe où l'on construit les victoires. Nous avons des stratégies au départ de chaque course, aucune improvisation. J'avais rarement connu cela, c'est très agréable.

Le manque de fraîcheur est pénalisant lorsqu'on aborde le Tour de France. Pouvez-vous vous permettre de bâcler la Grande Boucle ?

S.C. : Certainement pas. Le Tour, cela reste la vitrine. Pour un Français en plus... J'irai donc pour me montrer. Mais je n'ai plus l'âge pour me stresser avec ça. L'an passé, on a dit "Chavanel est passé à côté de son Tour". Je ne suis pas d'accord avec cette analyse injuste. Certes, j'ai moins attaqué que lors des éditions précédente. On m'a peut-être moins vu. Mais je suis passé très près d'une belle victoire d'étape (dans les Vosges où il a été victime d'une fringale, ndlr) et j'ai terminé 20e au général. Mon meilleur classement.