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Feillu: "C'est grand"

Eurosport
ParEurosport

Publié 11/07/2009 à 07:20 GMT+2

Vainqueur en solitaire à Arcalis contre toute attente, Brice Feillu frappe fort pour son tout premier Tour de France. Déchainé, le jeune Tricolore avoue avoir été galvanisé par la foule dans les derniers kilomètres. Il justifie la confiance de l'équipe Agritubel, qui l'a retenu au dernier moment.

A quoi avez-vous pensé au moment de franchir la ligne?
Brice FEILLU : On pense à plein de choses. Je crois que je ne réalise pas encore vraiment. Gagner une grande étape de montagne sur le Tour en étant néo-pro, c'est grand.
Votre échappée était-elle préméditée?
B.F. : Oui, je voulais vraiment prendre la bonne échappée. Alors je suis parti dans tous les coups depuis le départ de Barcelone, pour prendre la bonne.
Au début de l'ascension finale, vous n'aviez pas l'air au mieux. Etait-ce seulement une impression?
B.F. : Oui. J'ai un peu joué un rôle. Au pied de la montée, j'ai préféré laisser faire. C'était raide et ça me semblait limite d'attaquer si loin de l'arrivée. J'ai attendu mon heure. A cinq kilomètres de l'arrivée, il y a eu un petit temps mort, je me suis dit "j'essaye là". J'ai cru en mes chances. Et dans chaque virage, j'ai essayé de relancer. C'est le genre de final que j'adore. Quand j'ai senti que c'était le bon moment, j'y suis allé franchement. Ça a bien voulu sourire.
Une fois seul devant, vous n'avez jamais douté?
B.F. : Je me sentais bien. Je gérais mon ascension. Je m'étais dit que si j'avais 30 secondes d'avance au dernier kilomètre, c'était bon. Puis à 500 mètres de la ligne, mon directeur sportif m'a dit que Christophe Kern revenait très fort derrière. Il n'était plus qu'à 10 secondes. Alors j'ai tout donné jusqu'aux 300 mètres et après j'ai profité. J'aurais pu remonter mon maillot mais j'ai oublié !
Etait-ce un rêve de gagner une étape sur le Tour?
B.F. : c'était déjà un rêve de gosse de participer au Tour de France un jour. Alors, gagner... Faire le Tour, pour un néo-pro comme moi, c'est extraordinaire. La foule dans tous les virages, où parfois on a à peine la place de passer, les motos qui klaxonnent pour nous ouvrir la route. Quand c'est comme ça, on se sent pousser des ailes. Puis il y a ce maillot à pois, j'ai toujours eu envie de le porter. Voilà, c'est fait !
Ce maillot peut-il devenir un objectif?
B.F. : Pourquoi ne pas essayer de le ramener à Paris sur les Champs-Elysées, ce sera le jour de mon anniversaire en plus. Mais je crois que je n'ai pas beaucoup de points d'avance sur Riblon et d'autres coureurs. On verra dans les prochains jours.
Comment avez-vous vécu votre première semaine sur votre premier Tour?
B.F. : Avec beaucoup d'appréhension. C'est vrai que participer au Tour pour ma première année pro, c'est grandiose. Agritubel m'a donné ma chance, mais ils m'ont dit que j'étais peut-être encore un peu jeune. Ils m'ont mis la pression avant le départ.
Est-il vrai que vous avez failli ne pas être là?
B.F. : Oui, je me suis demandé si je faisais bien d'y être dès cette année. Parfois ce n'est pas un cadeau, c'est dur si on n'est pas en super forme. Au championnat de France, ils m'ont demandé de nouveau si j'étais sûr de vouloir y participer. J'ai dit "oui, je me sens bien." Agritubel m'a donné la chance de participer au Tour. C'est génial et aujourd'hui, je leur prouve qu'ils ont eu raison.
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