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Contador : "Ça me motive"

Eurosport
ParEurosport

Publié 04/07/2009 à 08:00 GMT+2

Vainqueur du Tour de France 2007, Alberto Contador est le grand favori de l'édition 2009. Le Madrilène, qui courra aux côtés de l'Américain Lance Armstrong chez Astana, reste tranquille face aux pressions diverses qui s'exercent autour de lui, y compris au sein de sa propre équipe.

Quel rapport entretenez-vous avec la Grande Boucle ?
Alberto CONTADOR : Dans un sens, le Tour de France a changé ma vie. Le Tour est clairement la course la plus importante au monde, la plus belle. Elle est connue partout sur la planète. C'est l'objectif de ma saison. J'ai de réels espoirs de victoire finale. Chaque année, j'essaye d'avoir la meilleure préparation possible et d'y jouer un rôle important.
Les contre-la-montre sont plus courts cette année. Estimez-vous pouvoir prendre assez de temps à des grimpeurs comme les frères Schleck ou Carlos Sastre ?
A.C. : En théorie, le chrono de 40 km, autour du Lac d'Annecy, ne me convient pas forcément. Le profil devrait plutôt avantager des coureurs comme Cadel Evans, mon coéquipier Levi Leipheimer ou encore Denis Menchov. Mais je pense pouvoir m'y adapter. En revanche, celui de 15km à Monaco devrait plus me convenir. C'est une assez longue distance pour une entrée en matière et puis il y a une petite pente à monter. Concernant le chrono par équipes, je pense qu'Astana est capable de prendre du temps à une bonne partie du peloton. Peu d'équipes sont capables de nous battre. Donc, d'un point de vue général, les contre-la-montre de ce Tour de France devraient me convenir. Les écarts que j'aurai créés en montagne seront un point important aussi. Car, si les chronos sont moins longs que les années précédentes, les étapes de montagne sont plus courtes également.
Comment êtes vous parvenu à progresser dans les épreuves chronométrées sans perdre vos qualités de grimpeur ?
A.C. : Depuis que j'ai commencé le vélo, j'ai été un grimpeur. Mais, la première fois que j'ai utilisé un vélo de chrono, lors des championnats d'Espagne, j'ai eu de bonnes sensations. J'ai toujours apprécié cet exercice, mais ce qu'il s'est passé, année après année, c'est que j'ai progressé sur pas mal de détails : la position sur le vélo, la méthode d'entraînement, le matériel. D'ailleurs, j'ai un nouveau vélo pour les chronos cette année. Tous ces détails associés entre eux font que j'ai été capable de dominer des contre-la-montre cette année.
Pouvez-vous nous décrire les étapes alpestres ?
A.C. : L'étape Pontarlier-Verbier (15e étape) ne présente pas de réelles difficultés avant l'arrivée en côte. Hormis l'arrivée qui est un 1re catégorie, il n'y a qu'un col de 2e catégorie, qui ne demandera pas trop d'efforts au milieu de l'étape. Mais, l'étape est longue et fait plus de 200 kilomètres (NDLR : 207,5km). L'arrivée ne fera pas d'écarts majeurs, car il y a pas mal de virages où on peut prendre de la vitesse. Je ne pense pas que cette journée sera compliquée.
Au lendemain du jour de repos, la 16e étape s'annonce plus compliquée...
A.C. : C'est vrai qu'il y a cette étape dans laquelle on va devoir grimper le col du Grand Saint-Bernard (hors-catégorie) puis celui du Petit Saint-Bernard (1re catégorie). Cela s'annonce difficile ; les deux cols sont en haute altitude et devraient provoquer quelques dégâts et quelques écarts entre les favoris. Je ne pense pas qu'il y aura des attaques dans le Col du Petit Saint-Bernard, car le sommet est situé à 30km de l'arrivée et qu'après avoir franchi celui-ci, c'est 30km de descente vers l'arrivée.
Et concernant cette 17e étape entre Bourg-Saint-Maurice et Le Grand-Bornand ?
A.C. : C'est l'étape reine. Dès le début, le peloton devra se farcir le Cormet de Roselend (1re catégorie). S'en suivront deux cols bien difficiles (Col des Saisies et Côte d'Arâches). Après ceux-là, il faudra grimper le Col de Romme et celui de la Colombière. Cette étape sera cruciale pour la suite du Tour.
Comment avez-vous préparé le Tour sachant que votre équipe connaissait des problèmes financiers ?
A.C. : C'est vrai qu'il y a des situations plus faciles pour se concentrer. Mais je suis resté calme et serein. Je sais ce que je veux. Je sais pour quelles raisons je m'entraîne et pour quoi je le fais. J'ai des personnes dans mon entourage qui s'occupent de ces affaires et qui me représentent. Je me suis donc focalisé uniquement sur l'entraînement en ne pensant qu'à une chose : arriver sur le Tour avec la meilleure condition possible.
Avez-vous souffert de n'avoir pas été informé des projets futurs de Lance Armstrong et de Johan Bruyneel ?
A.C. : Il y avait à boire et à manger dans les nouvelles concernant Lance. J'étais au courant d'à peu près tout ce qui se passait, mais comme je vous l'ai dit, je restais concentré sur ma préparation.
Et concernant ces rumeurs qui vous annoncent à la Caisse d'Epargne ?
A.C. : Je n'ai aucun problème avec ça. C'est logique qu'il y ait des annonces de ce type. Certaines équipes se renseignent auprès d'autres équipes. Un jour, Johan (Bruyneel) m'a appelé pour savoir si c'était sérieux entre moi et la Caisse d'Epargne, je lui ai certifié que non. C'est tout.
Avez-vous encore en mémoire les paroles de votre manager et de Lance Armstrong après votre défaite lors de Paris-Nice ?
A.C. : Je n'ai pas besoin de m'en souvenir car je n'ai pas donné beaucoup d'importance à ces déclarations. Je suis un coureur qui fait la différence entre les choses qui sont intéressantes à retenir et celle qui ne le sont pas. Je suis habitué à vivre des situations différentes.
Vous attendiez-vous à ressentir autant de pression quand vous avez débuté votre carrière ?
A.C. : C'est quelque chose que je ne pouvais pas mesurer lorsque j'ai commencé le vélo. La seule chose qui m'importait c'était de prendre du plaisir. Aujourd'hui, je réalise qu'à chaque course, qu'à chaque moment, la pression s'abat sur toi. C'est sûr que c'est quelque chose que l'on ne souhaite pas. Mais après tout, c'est un processus normal que je maîtrise désormais. Dans un sens, cela aurait même tendance à me motiver encore plus.
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