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"Je n’ai rien à perdre"

Eurosport
ParEurosport

Publié 15/08/2008 à 05:30 GMT+2

Monument du sport français à la tête d’un colossal palmarès, Arnaud Tournant tirera sa révérence à l’issue de ces Jeux Olympiques. Mais à 30 ans, le Nordiste n’est pas rassasié puisqu’il vise l’or olympique de préférence en individuel.

ARNAUD TOURNANT, comment abordez-vous vos derniers Jeux Olympiques ?
A. T. : Ce sont mes troisièmes Jeux Olympiques. Je n'ai donc plus ce stress que j'ai pu connaître les premières années. Je suis beaucoup plus détendu, beaucoup plus serein. Je sens moins d'obligation. Dans un sens, ça libère. Je n'ai rien à perdre. Juste à prendre et à éprouver du plaisir. C'est comme cela que j'ai abordé les derniers championnats du monde à Manchester. Et le plaisir, c'est gagner !
Vous avez presque tout gagné, aurez-vous quand même l'ambition chevillée au corps ?
A. T. : Dans ma tête, je suis à Pékin pour gagner. J'ai travaillé pour devenir champion olympique. Si possible en individuel, puisque c'est le seul titre qui manque à mon palmarès. Ce serait le summum, mais je ne suis pas idiot. Je ne ferai pas la fine bouche si j'obtiens ce titre avec la vitesse par équipes. Je prendrai ce qu'il y a à prendre. En tout cas, je me dois d'aborder mes épreuves très sérieusement car l'événement ne se reproduira plus. Je n'aurai pas de deuxième chance possible.
Comment avez-vous préparé ces Jeux ?
A. T. : J'ai presque travaillé à l'identique. J'ai conservé les grandes lignes et reproduis le même schéma que ces dernières années même si préparer le keirin, ce n'est pas tout à fait la même chose que préparer le kilomètre, comme je l'ai fait pour les J.O. de Sydney et Athènes.
Que vous inspire l'émergence d'une nouvelle génération emmenée par Grégory Beaugé, Kevin Sireau, Damien Gaudin ou encore Matthieu LAdagnous ?
A. T. : C'est génial que le cyclisme sur piste français ne se résume pas à une ou deux personnalités. Mais tous ces jeunots sont déjà des grands. Greg, par exemple, il a de moins en moins besoin de conseils. Moi, je suis quelqu'un qui n'a pas peur de partager. Bien au contraire, ça ne me fait pas peur de transmettre. Si ça peut lui apporter et lui permettre d'être plus rapidement compétitif, alors je le fais volontiers.
N'est-ce pas trop stressant de tout miser sur le keirin, une discipline où le risque est présent plus qu'ailleurs ?
A. T. : La chute fait partie du job. Il faut garder ça en tête, quitte à ce que ça pénalise. C'est la règle du jeu et il faut l'accepter.
Vous êtes réputé pour votre franc-parler : qui prendra le relais une fois que vous aurez pris votre retraite sportive ?
A. T. : Il y aura toujours des personnages qui auront la possibilité de dire les choses. Peut-être pas à la sauce Tournant, mais plus ou moins avec la même force. Je suis quelqu'un de franc et honnête qui dit ce qu'il a à dire. J'en veux surtout à certains journalistes de se désintéresser de nous ou de ne parler de cyclisme sur piste qu'à travers le dopage. Ceux-là savent à quoi s'attendre avec moi. Mais c'est comme partout : il y a des couillons et des gens biens !
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