Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

"Frank m'a dit d'y aller"

Eurosport
ParEurosport

Publié 24/07/2008 à 09:10 GMT+2

Vainqueur de la 17e étape à l'Alpe-d'Huez, Carlos Sastre (CSC) s'est emparé par la même occasion du maillot jaune. Selon l'Espagnol, s'il est en tête du général ce mercredi, c'est grâce aux sacrifices de ses coéquipiers Andy et Frank Schleck, qui l'a auto

Vous êtes maillot jaune pour la première fois de votre carrière…
Carlos SASTRE : Oui ça fait des années que j'attends ce moment-là. C'est un rêve qui est devenu réalité ce mercredi. Mais je dois dire que cela n'aurait pas être possible sans l'aide de mes coéquipiers et sans la liberté que m'ont offerte Bjarne (Riis), mais également Andy et Frank pour gagner. C'est grâce à eux que j'ai pu réaliser ce rêve.
Avez-vous suivi la tactique adoptée lors du briefing de ce matin à Embrun ?
C.S. : Non, la tactique n'était pas celle-ci lors du briefing dans le bus Au début, c'était de durcir la course en début de course. On voulait commencer nos efforts dans le col du Galibier mais il y avait beaucoup de vent. On a donc décidé d'attendre. Notre équipe a une principale caractéristique qui est d'avoir dans ses rangs de grands rouleurs sur le plat. Alors on a roulé après la Croix-de-Fer. Frank, Andy et moi voulions arriver le plus frais possible au début de l'ascension de l'Alpe-d'Huez pour prendre le plus de temps possible sur Cadel Evans et Denis Menchov, nos deux plus sérieux rivaux..
Votre avance est-elle suffisante sur vos adversaires directs ?
C.S. : Je ne sais pas du tout. Je ne veux pas y penser maintenant. Je veux profiter de ce maillot ce soir. Sans l'aide de mon équipe, je ne serai pas en jaune ; je le répète. J'ai deux jours pour bien m'amuser avec le maillot. Samedi, je verrai lors du contre-la-montre si je peux garder le maillot après celui-là. Je ne veux pas me prendre la tête maintenant.
Votre tactique a-t-elle changé en cours d'étape ?
C.S. : Au début de la montée de l'Alpe-d'Huez, j'ai décidé de prendre mes responsabilités et d'attaquer. J'ai dit à Frank que je me sentais bien. J'étais décidé d'y aller. Frank m'a donné l'autorisation pour jouer ma carte personnelle. Quand j'ai attaqué, je ne pensais qu'à une chose : gagner du temps lors de la montée sur mes adversaires. Andy et Frank se sont sacrifiés pour moi et ont protégé mon échappée tout au long de la montée de l'Alpe-d'Huez. C'est ça la philosophie de l'équipe. Aujourd'hui, tous mes coéquipiers se sont sacrifiés pour moi. C'est génial d'être dans une équipe pareille.
Quelle attitude allez-vous adopter lors des prochains jours ?
C.S. : La première chose que je veux faire c'est de partager ce joli rêve avec mes coéquipiers, ce soir et lors des prochains jours. Après ça, je pourrais penser au contre-la-montre de samedi. On a deux jours difficiles, on en a conscience. Il sera difficile de gagner encore du temps. Je prends les choses et ce Tour de France jour après jour. Cela dépend de la situation de la course. Je veux juste bien me reposer pour arriver le plus en forme pour samedi.
Le pied de l'Alpe-d'Huez était-il la dernière chance pour attaquer ?
C.S. : J'ai pensé à attaquer dès le début de la montée car j'ai vu que tout le monde était déjà bien fatigué par le rythme imprimé par mon équipe lors de la montée de la Croix-de-Fer. J'ai voulu gagner encore plus de temps sur mes adversaires en raison de mes caractéristiques sur le vélo. Quand je suis devant, ce que je préfère c'est quand je peux régler moi-même mon propre rythme. J'ai voulu avant tout surprendre mes adversaires par la spontanéité de mon attaque. Je ne voulais pas leur donner la possibilité de commencer l'Alpe d'Huez et de prendre un rythme de montée.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité