Presse 2007 (P5) / P-Corrèze, Cl.de l'Indre Châteauroux, Poitou Charentes

Publié le par Tiphaine

Interview paru le 28 juillet 2007 dans " Nouvelle République "
Coureur professionnel au sein de l'équipe Bouygues Telecom, le Niortais Nicolas Crosbie, 27 ans, licencié au Vélo-club thouarsais, voit d'un bon œil, même s'il ternit l'image du cyclisme, “ le ménage ” fait dans le peloton.
 
Que vous inspirent toutes ces affaires de dopage qui secouent actuellement le Tour ?
Nicolas - « Certes, ce n'est pas bon pour l'image du vélo, mais je crois que c'est une bonne chose. Dix ans après l'affaire Festina, on n'est toujours pas sorti de toutes ces histoires. Y'en a ras le bol des tricheurs. Ils vont finir par tuer le vélo. Di Luca qui fanfaronnait avec son maillot rose sur
le Giro (Nicolas Crosbie y a fini à la 88e place) s'est fait épingler quinze jours après avoir remporté le tour d'Italie. C'est rageant. J'espère qu'on ne le reverra plus sur un vélo. Maintenant, c'est au tour de Vinokourov et Rasmussen. Ces gars-là prennent les résultats, l'image de marque et l'argent de ceux qui roulent à l'eau claire. Tant mieux si les gros leaders tombent. Ça prouve que les contrôles fonctionnent. D'ailleurs, sans ces contrôles, je n'aurai pas ma place aujourd'hui dans le peloton professionnel. »  
 
* Vous considérez donc qu'il existe un cyclisme à deux vitesses ?
Nicolas - « Bien sûr ! Sylvain Chavanel, que je connais bien puisqu'il est de la région et dont je suis sûr à 200 % que c'est un coureur propre, ou encore Sandy Casar, figureraient à mon avis parmi les meilleurs si d'autres ne prenaient pas de produits. Sylvain est aujourd'hui à la maison à cause de son coéquipier italien. Il doit avoir les boules. Tout comme d'ailleurs Christophe Moreau qui a perdu toute chance de bien figurer au classement général quand il s'est fait piéger dans une bordure par l'équipe Astana, exclue deux jours plus tard du Tour… On reprochait aux coureurs français de se plaindre de ce cyclisme à deux vitesses. On avait raison. Les spectateurs veulent voir des sportifs, pas des extraterrestres. Je ne suis pas sûr d'ailleurs qu'Amstrong ou Landis les aient fait rêver. »   
 
* Quelle est la solution désormais pour éradiquer ce fléau ?
Nicolas - « Il faut appliquer strictement le règlement et notamment la charte que l'on a signée les yeux fermés avec mes coéquipiers de Bouygues Telecom, et que beaucoup d'équipes italiennes ou espagnoles ne voulaient pas. En la signant, on s'engage à restituer un an de salaire si on est contrôlé positif. Les grands leaders gagnent 30.000 euros par mois. Sur une année, c'est quasiment comme s'ils avaient remporté le loto. Du coup, ils jouent à la roulette russe, quitte à prendre deux ou trois ans de suspension. Aux sanctions sportives, il faut donc ajouter celles financières. Ça fera avancer les choses. »


 
BAROUVEUR INFATIGABLE !
Nicolas Crosbie livre un véritable plaidoyer contre le dopage et les tricheurs...


Interview paru le 2 août 2007 dans " Velomagazine.fr" /  
* D'où tenez-vous cet esprit de baroudeur ?
Nicolas - « J'ai toujours été comme cela. Je cours de cette manière depuis que je suis
cadet. Mes victoires, je les ai toutes obtenues en solitaire. C'est ainsi que je vois la course, en ayant un esprit offensif. On voit de moins en moins de baroudeurs aller au bout sur les courses, et c'est un peu décevant pour tous ceux qui ont le même profil que moi. »

* Comment expliquez-vous ce manque de victoires pour ces coureurs-là ?
Nicolas - « Les équipes de sprinteurs contrôlent pas mal les courses. Elles les cadenassent. Il y a aussi le phénomène des oreillettes. Je pense que cette évolution a ses avantages et ses inconvénients. Les avantages, c'est que les directeurs-sportifs peuvent nous prévenir de l'état de la chaussée et des éventuels rétrécissements qui peuvent provoquer des chutes. L'inconvénient c'est que cela bride les
échappées. Sans oreillettes, peut-être qu'il y aurait plus d'échappées qui iraient au bout.»

* Cette façon de courir peut-elle encore vous sourire un jour ?
Nicolas - « Oui, bien entendu. Cela peut me sourire une fois, deux fois. Qui sait ? L'idéal ce serait que cela m'arrive sur une grosse course, ce serait alors parfait. On sait très bien que ce n'est pas le coureur échappé qui va décider si il gagne ou non, mais le peloton. J'ai été échappé cette année en
Romandie, et repris seulement à dix kilomètres de l'arrivée. Les équipes de sprinteurs ont failli se regarder trop longtemps. Ils croyaient avoir perdu. J'y ai cru. J'ai aussi fait des échappées au long cours sur Paris-Nice, au Giro. Il faut toujours y croire. Je suis un battant. Et en plus quand je suis devant, je soulage les copains et l'équipe. »

* Vous êtes également le beau-frère de Franck Bouyer, que pensez-vous de tout ce qui lui arrive ?
Nicolas - « Le seul mot qui me vient à l'esprit c'est « injustice ». Il ne court plus depuis deux ans, c'est dingue. On dirait qu'il est suspendu... uniquement parce qu'il est malade ! Ce qu'il demande pourtant n'est pas dur, c'est juste de pouvoir se soigner pour continuer à exercer son métier ! Un mec qui est contrôlé positif avec un produit dopant, il est sanctionné au bout d'un mois ou deux, la plupart du temps. Franck, lui, cela fait deux ans qu'il ne sait rien. Qu'il attend. On voit des mecs qui ont fauté, pris des produits recommencer à courir, et Bouyer lui est au bord de la route depuis deux saisons parce qu'il est
narcoléptique. Il paie pourquoi ? On ne sait pas, alors qu'il est le premier à signer la charte antidopage. A être contre cette triche, c'est dingue non ? »

* Et contre le dopage, que proposez-vous ?
Nicolas -
« Le gars qui se fait contrôler positif, il doit dégager de notre sport. Pour toujours. Il n'a plus rien à faire sur un vélo. Je trouve d'ailleurs étrange que certains refusent de donner leur ADN. Si ils n'ont rien a se reprocher, pourquoi ne pas vouloir se soumettre à un tel test ? Moi quand je suis arrivé chez Agritubel, j'ai trouvé que cela roulait vite chez les pros. J'ai vu des gars être pris positif, et j'ai compris alors certaines choses. Mais ces mêmes mecs qui trichent souvent quelques temps après tu les retrouves dans des équipes, c'est là où cela ne va pas... Le tricheur, il doit se casser de notre sport.. » Point...


peloton-copie-1.jpg


71 
CL.DE L'INDRE
, Châteauroux
 


NICOLAS DANS LA 1ERE ECHAPPEE DU JOUR !!!

-- Après avoir été présent dans la 1ère échappée durant 20-30 km, Nicolas continue à travailler au début du peloton, afin de revenir sur un groupe de tête constitué de Mathieu Perget, De Fauw,  Hartman, Koji Fukushima



Gif Anime 03 Camera
71 PARIS-CORREZE
Nicolas CROSBIE / p-corrèze 2007 Etape1 /
video perso  auteur de la vidéo   Webmatrice (Tiphaine)

--  Dans la Côte de Crozon-sur-Vauvre.



TOUR DU POITOU CHARENTES
Etape4 (CLM Ind.:)

 

Publié dans Saison 2007

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