«Pas une maison de retraite»
- Publié le 07-02-2006 à 07h16
Cédric Vasseur, qui termine sa carrière, a retrouvé un esprit de battant en Belgique
BRUXELLES «J'ai été ravi qu'une équipe comme Quick Step fasse appel à moi! Et quand ils m'ont contacté, je n'ai pas hésité longtemps! Patrick Lefevere, c'est une référence en matière de management d'une équipe. Et puis, Quick Step, ce n'est pas une maison de retraite!»
Les propos de Cédric Vasseur témoignent de l'enthousiasme du Nordiste à l'aube de sa douzième saison. Car il compte bien se relancer et, surtout, ne pas terminer sa carrière en roue libre au sein de l'équi- pe belge. «On va voir si j'ai encore le même niveau qu'avant mais le fait qu'une des meilleures équipes du monde me fasse signer, cela met aussi en confiance! continue Vasseur. J'ai eu une très bonne période chez Cofidis. Mais j'y ai aussi connu la période la plus sombre de ma carrière avec une année 2004 très difficile à tous les niveaux (NdlR: il avait été impliqué dans une affaire de dopage avant d'être mis hors de cause). Je veux me relancer, même si ma saison 2005 n'a pas été si mauvaise. Je n'étais pas loin de mon niveau de 2003. J'ai souvent échoué de peu, comme avec ma deuxième place au Tour de France à Mende ou au Tour du Haut Var. J'avais de bonnes sensations mais il me manquait la rage. En 2006, au sein de cette fabuleuse équipe, je ne souhaite qu'une chose: retrouver le chemin de la victoire.»
S'il jouera sa carte personnelle comme sur les Quatre Jours de Dunkerque qui sont très chers aux yeux de Vasseur, celui-ci ne fera pas que cela. «Quick Step va prendre le départ à Dunkerque alors que ce n'était pas le cas l'an passé. C'est peut-être un peu pour moi. Cela me fait plaisir, je suis très attaché au Nord. Mais j'ai envie de gagner. Que ce soit dans le Nord, en Italie ou en Espagne. D'un autre côté, Patrick Lefevere m'a bien dit qu'il n'attendait pas que je lui gagne des tas de courses. Et je compte bien faire mon boulot pour l'équipe.»
La même motivation
A 35 ans, le Français se donne encore deux années pour vivre sa passion. «Mon âge, ce n'est plus tout jeune pour un coureur! » termine l'ancien maillot jaune du Tour. «Mais il ne faut pas oublier que j'ai toujours l'envie. Je suis passé pro à 24 ans, c'est ma 12e saison. C'est donc à comparer avec un coureur qui passe pro à 18 ans et qui en a aujourd'hui 30 ans. Bien sûr, l'âge n'aide pas au niveau de la condition mais regardez les mieux placés au ProTour, ils sont quasiment tous trentenaires. Et regardez Brochar. A cet âge-là, ce qui compte, c'est la motivation. Et l'entourage familial. Chez moi, ils font tout pour que je continue! A 35 ans, être recruté par Quick Step, ce n'est pas le pire qui pouvait m'arriver... Le vélo, c'est une passion. Je ne le prends pas comme un métier. Sinon, j'aurais arrêté ma carrière en 2004... J'ai même arrêté mes études d'ingénieur en dernière année pour me lancer chez les pros. Actuellement, tous les voyants sont au vert. Pourquoi arrêter?»
Le Français, toujours aussi charismatique, compte aller au terme de la saison 2007, même s'il n'a signé qu'un contrat d'un an. «Si j'avais prévu d'arrêter en 2006, je crois que j'aurais pris une autre option que celle de rejoindre Quick Step. Ce sera à moi de faire une bonne année pour continuer en 2007. Mais je n'irai pas plus loin. Je ne sais pas encore ce que je vais faire après. Je ferai sans doute un break. Mais ce qui est certain, c'est que je veux rester dans le vélo!»
© Les Sports 2006