Maxime Cam : « Reprendre du plaisir »

Crédit photo Gwen Garot

Crédit photo Gwen Garot

Il l’avait senti, ses craintes se sont confirmées au mois de septembre, Maxime Cam (24 ans) n’a pas été conservé par Fortuneo-Vital Concept. Malgré un bon début de saison, il a dû se résoudre à retourner chez les Amateurs. Le Breton qui avait remporté la SportBreizh (2013, 2014), Manche-Océan ou le GP de Plouay en 2014 lors de son passage au BIC 2000 a donc décidé de revenir en DN1, au sein de l'équipe Côtes d’Armor-Marie Morin. Il revient pour DirectVelo sur son envie de refaire une saison et son expérience chez les professionnelles.

DirectVelo : Comment vis-tu ton retour dans le peloton amateur ?
Maxime Cam : Je m’étais fait à l’idée. Il faut dire aussi que je n’ai pas fini beaucoup de courses en étant content de moi donc je m’y attendais plus ou moins. Je n’ai pas pris beaucoup de plaisir pendant ces deux saisons. C’est peut-être plus facile à vivre. J’espère maintenant reprendre du plaisir en amateur.

« ON ESPERE QUE L'EQUIPE S'EN SOUVIENDRA »

Tu regrettes ces deux années pros ?
Non pas du tout car c’était une expérience que je voulais vivre. On vit de beaux moments avec des rencontres, des voyages. J’ai vu ce que c’était et je le referais sans hésiter. Mais il y a aussi pas mal de moments galères.

A quoi penses-tu ?
Dans mon cas, ce serait plutôt les courses en Belgique. Je me suis retrouvé à courir là-bas pour boucher des trous. Sachant que je ne frotte pas très bien, j’étais lâché assez vite. Finalement, tu perds un jour d’entraînement pour y aller, un jour pour rentrer et tu n’as pas fait grand-chose le jour de la course. Ce serait peut-être plus bénéfique de rester à s’entraîner chez soi… Malheureusement, quand tu arrives dans une équipe, tu n’oses pas forcément le dire. Je pense avoir fait un bon boulot. Mais dans cette situation, on n'a pas la choix. On espère que l’équipe s’en souviendra plus tard…

TOUR DE BRETAGNE : « UNE GROSSE DECEPTION »

Qu’est-ce qui t’as manqué à ton avis pour rester professionnels ?
Ce n’est pas facile de se mettre en évidence chez les pros. Le niveau est vraiment homogène. Je pense que mon point faible c’est le placement. J’ai du mal à frotter et même si l’on me l’a dit, c’est difficile de progresser dans ce domaine. Or, la majorité des courses arrive au sprint. Après un bon début de saison, c’est devenu difficile pour moi. Je pensais pouvoir me relancer au Tour de Bretagne mais finalement j’ai appris que je n’étais plus dans l’équipe quelques jours avant le départ.

Tu penses que ça a été un tournant dans ta saison ?
En tout cas, ça a été une grosse déception. J’ai fait toutes les courses du mois de février, et j’en suis sorti fatigué. Dans ma tête, je pensais au Tour de Bretagne et m’étais préparé pour. Forcément, je n’étais pas au mieux la semaine précédente et l’équipe a donc décidé de mettre un autre coureur. J’ai l’impression que ça se passe souvent comme ça chez les pros. Des fois, tu ne connais pas ton calendrier une semaine avant les courses. Ce n’est pas facile de se préparer dans ces conditions. Sans compter les fois, où il faut remplacer quelqu’un au dernier moment.

« UN AN POUR PRENDRE DU PLAISIR »

As-tu pensé arrêter le vélo ?
Non pas cet hiver. Je n’ai pas envie d’arrêter sur cette saison. La manière de courir me correspond beaucoup plus en amateur et il y a de quoi faire. Que ce soit dès le début de saison avec les Classiques Bretonnes ou au printemps avec la Coupe de France. Je serai motivé à 200% pour la SportBreizh par exemple. Une fois que la condition est là, tout est bon à prendre. Et puis, je vais courir avec mon frère pour la première fois. J’espère pouvoir lui donner un coup de main.

Tu imagines un retour chez les pros ?
Pas vraiment car je pense que les courses pros ne me correspondront pas plus dans un ou deux ans. Je me laisse un an pour reprendre du plaisir et après je me concentrerai sur ma reconversion. Il sera temps de passer à autre chose.

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