Gilbert: "impatient de courir à nouveau"
Philippe Gilbert est prêt à reprendre mercredi prochain, même si son doigt n’est pas encore complètement guéri.
- Publié le 27-05-2016 à 07h21
- Mis à jour le 27-05-2016 à 07h23
Philippe Gilbert est prêt à reprendre mercredi prochain, même si son doigt n’est pas encore complètement guéri. Comment va Philippe Gilbert, à quelques jours de sa reprise ? L’ancien champion du monde, qui n’a plus couru depuis la Flèche Wallonne à cause de sa triple fracture du majeur gauche survenue suite à une altercation avec un automobiliste, reprendra mercredi prochain au Tour du Luxembourg. Joint au téléphone ce jeudi, il a fait le point sur sa condition, sur sa blessure et sur son envie de retrouver le peloton.
Phil, à moins d’une semaine de votre reprise, où en êtes-vous au niveau de la condition ?
"J’ai bien bossé dernièrement, notamment avec un stage de dix jours à Isola 2000, en montagne. Mais c’est assez dur à dire dans quelle condition je suis. Car quand tu t’entraînes, tu roules contre toi-même. C’est plus simple que face à des adversaires en course… Mais j’ai bien travaillé. Et j’espère que cela va payer."
Mentalement, comment avez-vous vécu cet écart forcé des pelotons pendant plus d’un mois, à cause de cette triple fracture du doigt ?
"Vous savez, je ne suis pas quelqu’un qui déprime. Je ne suis pas du genre à me morfondre. C’était comme ça, la fracture était là ! J’ai donc rapidement tourné la page. J’ai vite compris que ma blessure était grave. Et cette triple fracture est effectivement très complexe. J’ai d’ailleurs usé énormément d’énergie pour retrouver la capacité de mon doigt, avec des dizaines de rendez-vous chez tous les spécialistes imaginables. Je n’arrête pas de m’occuper de ce doigt !"
Et comment va-t-il, ce doigt ? Vous pouvez tirer normalement le guidon ? Vous avez récupéré toutes vos capacités ?
"Je ne sais pas encore. Je dois bientôt revoir un expert, qui évaluera les capacités de mon doigt. Je fais tout pour que cela guérisse, mais il n’y a pas de miracle. Il faut du temps de rééducation car c’est une fracture complexe. Je sais rouler à vélo. Mais j’ai dû mettre deux guidolines sur le guidon. Et entre les deux, j’ai ajouté de la mousse, pour l’élargir au maximum, pour avoir la posture la plus large possible. Sans ça, je ne pourrais pas faire de vélo."
C’est la coupure la plus longue de votre carrière…
"Oui. Mais, finalement, à quelques jours près, ce n’est pas beaucoup plus long qu’en 2011. J’avais arrêté à Liège-Bastogne-Liège (qu’il avait gagné, NdlR) et j’avais repris au Tour de Belgique (qu’il avait remporté aussi). C’est donc assez comparable."
Votre retour dans les pelotons est prévu mercredi. Vous êtes impatient ?
"Oui ! Ça me manque. Et ça me fera plaisir de retrouver le peloton. Surtout que d’après ce que j’ai entendu, le Tour du Luxembourg est une très belle course. Que je n’ai pas encore eu l’occasion de disputer. J’espère m’y faire plaisir."