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Pervis : «On ne s'attendait pas à être aussi médiocres»

Pervis a été éliminé dès les 16es. (BOUE SEBASTIEN/L'Equipe)
Pervis a été éliminé dès les 16es. (BOUE SEBASTIEN/L'Equipe)

Vingt-deuxième temps des qualifications sur le 200m lancé et sorti dès les seizièmes par le Néerlandais Hoogland vendredi, le Lavallois François Pervis est hors de forme. Il lui reste le keirin pour sauver ses Mondiaux.

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«C’est forcément une grosse déception...
Je me fais humilier et je n’aime pas ça ! Je redeviens un mec normal dans la tête de mes adversaires et ça, ce n’est pas bon pour moi.

Vous avez semblé hésiter un peu sur la tactique à suivre face à Hoogerland.
Non, je savais qu’il n’aimait pas faire la course en tête et qu’il avait un gros braquet. J’en avais mis donc un plus petit pour essayer de le surprendre. J’ai attaqué à un tour et demi, mais en levant la tête j’ai vu sur l’écran qu’il était dans ma roue. J’ai fait ce que mes entraîneurs m’ont dit de faire. Je me relève parce qu’il est déjà dans ma roue, je n’allais pas l’emmener à un sprint d’entraînement.

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«On n'a pas encore perdu les Jeux»

La préparation est censée vous emmener à votre pic de forme pour les Jeux, dans cinq mois, donc ce n’est pas une surprise de ne pas être au top niveau. Mais vous attendiez-vous à être aussi mal ?
J’ai peut-être trop travaillé et pas assez récupéré. La semaine dernière, j’ai fait un kilomètre à l’entraînement, et il était nul, archi nul. C’est pour ça que je ne me suis pas aligné dans cette épreuve, ici. Je savais qu’il y avait de grandes chances que ça arrive. Je ne voulais pas l’annoncer avant pour alerter mes adversaires. Vu ce que ça a donné tout cet hiver et dernièrement aux entraînements... J’étais très fatigué et je n’ai pas récupéré. Maintenant, on ne s’attendait pas à ce qu’on soit aussi médiocres. C’était envisageable mais là on se rend compte que c’est carrément la réalité. On a peut-être trop suivi la logique, on ne s’est peut-être pas adapté aux sensations de chacun.

Est-ce que cela veut dire qu’il faudra plus individualiser les préparations ?
Je ne suis pas inquiet. Cinq mois, c’est très long. Mais on ne s’est peut-être pas adapté aux sensations de chacun. Je pense que c’est un mal pour un bien. Ça va nous remettre énormément en question. On va être plus à l’écoute. En espérant trouver ce qui nous convient... J’espère être conquérant dimanche, en keirin, pour défendre mon titre. Aux Jeux, on aura la haine. On ne les a pas encore perdus !»

publié le 4 mars 2016 à 18h53
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