A 28 ans, Erwan Brenterch est l’un des piliers du team Hennebont Cyclisme. 6 victoires et 15 podiums tout de même la saison dernière, le Breton aborde pourtant chaque course comme si c’était la première et reste toujours autant motivé saison après saison.Une réputation de gars « brut de décoffrage », un peu trop pour certains, il n’est pas du genre à pratiquer la langue de bois. Ce week-end, lui et sa bande d’Hennebont ont fait un gros travail pour les victoires de Maxime Le Montagner, une vrai course d’équipe. A l’aube de la saison 2015, à l’image des « Boys » d’Hennebont, il en veut encore plus.
Be Celt: » Erwan Brenterch, comment vous sentez vous en ce début de saison? «
Erwan Brenterch: » Bien, très bien. Je suis encore plus motivé que la saison dernière. L’année dernière, j’ai commencé à travailler hors du cyclisme, les horaires, les entraînements tard le soir, il a fallut m’organiser. Cette saison, je travaille toujours mais j’ai réussi à tout planifier et régler mon rythme de vie. J’ai encore des choses à prouver et je veux me faire plaisir. Sur les plages vendéennes, j’ai chuté dans les premières épreuves, mais ensuite j’ai bien récupéré et avec Nicolas David et Maxime, on a tout donné, ça a payé et c’est tant mieux. Ca motive encore plus de démarrer une saison comme ça. »
C’est une 2ème saison au sein d’Hennebont cyclisme, on s’y sent bien ?
E.B: « Oui, j’avais roulé avec eux de 2003 à 2007, c’est une petite famille, j’y suis revenu l’année dernière quand Cédric Le Ny m’a rappelé. Il est vrai que l’on n’est pas un DN, pas une grosse structure et on gagne, on est vraiment une bande de potes et c’est le plus important. Je m’entraîne souvent avec Maxime qui vient de nous rejoindre, on se connait tous très bien. On n’ a pas beaucoup d’arrivants, et c’est tant mieux car quand on change chaque année, il faut retrouver ces marques et apprendre a se connaître, j’en ai fait des équipes et à chaque fois il faut un certain temps pour se trouver. Avec Hennebont, on n’a pas ce genre de problème. On nous qualifie souvent de coureurs individuels par ailleurs, ce week-end on a démontré le contraire, on a roulé pour Maxime l’homme fort du team en ce moment. C’est comme ça, on se consulte et on travaille ensemble pour la gagne. »
Vous êtes réputé comme un coureur qui ne mâche pas ses mots, un « sanguin », cela vous a joué des tours vous pensez ?
E.B: « Je pense que oui largement. Mais quand j’ai quelque chose à dire, je ne peux m’empêcher de la fermer. C’est ma vérité, et si je la garde en moi, ça risque d’être pire. C’est mieux de discuter tout de suite, que ça sorte et ensuite on pose les choses à plat. Ca ne sert à rien de se faire des risettes si on s’enfonce des couteaux dans le dos juste après. Je sais que c’est assez mal perçu dès fois, mais je ne regrette rien. Je suis sanguin, un petit peu impulsif je pense, mais quand l’un de nous se fait léser, faut que ça sorte. Et j’assume tout à fait, je ne changerais pas. »
Quel a été le meilleur souvenir l’année dernière ?
E.B: » Pas vraiment une victoire, mon meilleur souvenir reste l’Essor Breton où je termine 2ème peut être mais ça a été un belle bataille. Il y a eu quelques petits ratés à notre niveau dans le team mais ça fait parti de la course, c’est comme ça. Ca reste mon souvenir de la saison 2014. »
Vos objectifs cette saison ?
E.B: » Faire une belle saison, des podiums pour le team, que l’on s’éclate tous. Sinon, sur le plan personnel, je vise l’Essor Breton, faut que j’y retourne, histoire de …(rires). »