L’équipe Bretagne-Séché créée par Jean Floc’h en 2005, continentale pro depuis 2011, a connu une saison difficile avec seulement 4 victoires. La saison prochaine, le team breton compte se redresser avec Anthony Delaplace (ex Sojasun) parmi les leaders. Les Bretons espèrent une invitation au Tour de France 2014. Be Celt a rencontré l’un des piliers de la formation bretonne, Florian Guillou. A 30 ans, il entame sa quatrième saison chez Bretagne-Séché. Le longiligne grimpeur concarnois (1m95) s’est notamment classé 8ème du Tour de Turquie en 2013.
Florian, quel est votre bilan de cette saison 2013 ?
« Je reste sur ma faim, je me suis blessé fin août (tendinite) et ma fin de saison était donc compromise jusque fin octobre. J’ai eu un début de saison difficile avec des conditions climatiques compliquées et je n’ai réussi à trouver les bonnes sensations que début avril sur le circuit de la Sarthe et Paris Camembert. Le temps est un facteur important pour moi, je souffre sous la pluie. Malgré que je sois breton je préfère le soleil. »
Comme sur le Tour de Turquie ?
« Oui, exactement, cette année je me classe 8ème et l’année dernière je fais 7ème. J’aime assez les parcours difficiles et la montagne. Malheureusement, je n’habite pas en montagne, donc m’entraîner sur les cols reste compliqué. Je ne suis pas un grimpeur pur, j’aime bien les longues bosses et les circuits vallonnés comme le tracé de Liège-Bastogne Liège que je n’ai jamais fait mais j’aime bien cette classique. Je suis plutôt un diesel, j’encaisse mieux les charges de travail avec l’âge et sur des longues distances je me sens mieux du coup. Quand on prend un peu d’âge, on perd un peu ses qualités de puncheur mais on prend de la caisse comme on dit dans le vélo. »
Un bon souvenir cette année?
« Le Dauphiné Libéré, si on avait pas eu ce temps pourri, j’aurai pu faire un top 30 mais c’était une très belle course par étapes où l’on s’est montré sur chacune d’entre-elles. C’est encourageant pour l’avenir car c’est une course avec un plateau très relevé et surtout une préparation au Tour de France pour les équipes world tour. »
Justement le Tour de France, l’équipe y pense ?
« On aura une réelle carte à jouer cette fois-ci, malheureusement le malheur des uns fait le bonheur des autres. On peut jouer notre carte après l’arrêt des équipes comme Vacansoleil, Euskatel et Sojasun. Cette saison on aura moins de concurrence mais il faut que l’on se montre dès le début de saison. Il n’y a pas de secret, il faut que l’on se mette en mode victoire dès le début et provoquer une spirale qui nous sélectionnera sur le Tour de France. On a tous conscience que c’est maintenant ou jamais. »
Quels seront les objectifs de l’équipe la saison prochaine ?
« Mis à part notre sélection sur le Tour, on fera la Coupe de France bien sûr, mais on postule aussi sur le Tour de San Luis au Chili en janvier qui reste une très bonne préparation pour la montagne et Paris Nice aussi. »
Vous êtes restés en contact avec les anciens bretons de l’équipe comme Laurent Pichon ou Eric Berthou ?
« Oui, bien sûr, on se voit tous régulièrement en dehors du vélo. Avec Romain Hardy (Cofidis) Laurent Pichon (FDJ) et les autres on se contacte régulièrement, nous ne sommes pas des collègues d’équipe mais plutôt des amis et on est content quand l’un d’entre nous fait une perf. »
Allez-vous faire quelques courses en Bretagne ?
« Oui, le Tour du Finistère et Châteaulin. Je pense que ça sera les seules courses auxquelles je participerai car je sais que je peux y faire un truc. »