Jean-Albert Carnevali : « Satisfait de ma régularité »

Jean-Albert Carnevali a accompli une honorable saison 2013 tout en étudiant un bachelor en ingénierie. Agé de 20 ans, le coureur de l'équipe continentale Vérandas Willems revient, pour www.directvelo.com, sur les moments marquants de sa saison mais aussi son avenir au sein de la formation originaire de la Province du Luxembourg.
 
DirectVélo: Jean-Albert, quel bilan dresses-tu de ta saison ?
Jean-Albert Carnevali : Cette année a été plutôt positive pour moi, j'ai atteint mes principaux objectifs. Je voulais avant tout prendre de l'expérience sur les différentes courses à étapes réservées aux espoirs. Je suis deuxième meilleur jeune sur le Tour du Sibiu en Roumanie où je me classe également cinquième du prologue. La Flèche Ardennaise a aussi été de bonne qualité pour moi avec ma sixième place. Mais où je suis le plus satisfait, c'est sur ma régularité, j'ai été présent de février à septembre et ça c'est très important pour moi même si une victoire aurait été un petit plus.
 
Tu arrives à allier les études et le cyclisme ?
Pour l'instant cela ne va pas trop mal, je ne dis pas que c'est facile tous les jours, mais c'est faisable. Cette année, en alliant école et cyclisme, j'ai malgré tout réussi à rouler 25 heures en moyenne par semaine. Cela dépend aussi de mes horaires scolaires, mais c'est supportable avec de la volonté.
 
« PLUMELEC, UNE BELLE EXPÉRIENCE POUR MOI »
 
Tu t'es distingué en mai dernier en prenant l'échappé sur le Grand-Prix de Plumelec (1.1), as-tu cru à la victoire finale ?
Nous étions trois à l'avant, au début nous roulions sans vraiment croire en nos chances. L'écart a été jusque les 13 minutes, je me disais pour une course professionnelle, c'est normal, mais cela aller revenir. À 20 bornes de l'arrivée, nous comptions encore plus de deux minutes et là nous n'avons plus réfléchi, nous avons roulé à bloc, car c'était faisable. Nous ne disputions même plus les points aux différents sommets des côtes, l'objectif c'était d'aller au bout. Malheureusement, nous nous sommes fait reprendre à six kilomètres de la ligne... C'était une petite déception d'être passer si proche. J'étais heureux de ma journée, pour un deuxième année espoir comme moi, c'est une superbe expérience.
 
Tu as également porté le maillot de meilleur grimpeur lors de la dernière étape du Tour de Namur, mais sans pouvoir le garder au final, c'était une déception ?
Non, car physiquement j'étais cuit ! J'avais fait 150 kilomètres à l'avant pour prendre ce maillot. Pendant que je prenais les points, les autres prétendants étaient tranquillement dans le peloton. Cela s'est ressenti le lendemain, je n'ai pas pu répondre à leurs offensives. Mais l'objectif pour l'équipe c'était de monter sur le podium d'une façon ou d'une autre, ça a été réussi grâce à moi.

« REMPORTER UNE VICTOIRE DE PRESTIGE »

L'équipe sera fortement renforcée l'an prochain notamment avec l'arrivée d'un finisseur comme Gaëtan Bille, cela enlève un peu de pression ?
Oui clairement, il n'y a pas que Gaetan, les autres recrues savent gagner une course. Cela enlève de la pression sur les autres coureurs et nous pourrons peut-être faire de meilleurs résultats. On ne devra plus chercher après des leaders ils seront là. Ils vont aussi apporter de l'expérience aux plus jeunes jeunes comme moi et ça, c'est très important.
 
Tu as déjà des objectifs pour 2014 ?
C'est d'encore progresser, mais je veux surtout essayer de décrocher une victoire de prestige comme sur le Tour de Namur ou une course au profil similaire. Je ne suis pas sprinteur, je ne vais pas gagner 20 victoires sur une saison. Je suis plutôt grimpeur et les occasions sont moins fréquentes, à moi de les saisir !
 
Crédit Photo : Martine Lainé
 

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