Gouault : « Mon rêve, gagner une étape au Tour de l’Avenir »

Ce dimanche, Pierre Gouault a remporté sa première course Elite Nationale de la saison, sur le difficile circuit du Viaduc du Ponthou et la côte de Luzivilly, longue de 700 mètres à 10% de moyenne. Déjà troisième du Prix de la Saint-Laurent Espoirs il y a une semaine, le coureur du Team U Nantes Atlantique montre qu’il est en grande forme à six jours du départ du Tour de l’Avenir, son prochain gros objectif. Au pied du podium, le Normand de 20 ans a répondu aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Sur un tel profil difficile, te sentais-tu capable de réaliser une belle performance ?
Pierre Gouault : J’affectionne ce type de circuit avec une bosse aussi raide. Ce dimanche, j’étais plutôt à l’aise. J’avais déjà mes repères puisque l’an passé j’avais terminé deuxième derrière Anthony Saux. Je savais où attaquer. D’ailleurs j’ai essayé toujours au même endroit de partir dans les trois derniers tours, et faisait un peu la différence avant de me faire rejoindre.

Comment as-tu géré ta course pour ne pas dépenser trop d’énergie avant la bataille finale ?
Dès le départ, il fallait être placé, vigilant. Je devais éviter de me faire piéger lors de la première montée de la côte, il me fallait faire le moins d’efforts brusques possible pour garder de la fraîcheur sur la fin. Lorsque que je suis revenu avec quatre autres coureurs sur le quatuor de tête mais ensuite certains sont revenus de l’arrière et nous étions plus d’une vingtaine devant. Au début, ça se regardait un peu mais ensuite la bosse a permis de faire la sélection.

« J’AI TOUT DONNE »

Dans le dernier tour, tu es parti seul et tu semblais bien parti...
En fait, j’ai attaqué avant de passer la ligne une avant dernière fois. J’ai fait les trois quarts du dernier tour seul. J’ai tout donné. Mais Cédric Delaplace (Sojasun espoir-ACNC), Ronan Tassel et Vincent Guézennec (BIC 2000) sont revenus sur moi dans la descente. Cédric a attaqué dès le pied de la bosse. J’ai monté la côte à un rythme soutenu et suis revenu sur lui. J’ai alors sprinté aux 250 mètres. Je suis très content de gagner cette course difficile devant un tel public venu en nombre.

Tu étais en stage avec l’Equipe de France en Haute-Savoie, est-ce que tu as pu faire tes gammes dans les montées ?
Oui j’ai fait le stage aux Carroz d'Arâches avec l’Equipe de France il y a deux semaines. Cela m’a permis de mieux aborder encore les cols. Cette année, j’ai plus un programme axé sur des parcours montagneux avec les sélections en Equipe de France. Le fait de gagner aujourd’hui est aussi de bon augure pour mon prochain objectif, le Tour de l’Avenir qui commence dans moins d’une semaine puisque je suis sélectionné.

Que représente pour toi ce Tour de l’Avenir ?
C’est la plus belle course Espoir au monde, mise à part le Championnat du Monde. C’est mon gros objectif de la saison. J’ai su que j’allais être de la partie à la sortie du stage aux Carroz. J’arrive en très bonne condition et j’espère atteindre mon pic de forme lors de l’épreuve. Mon rôle sera d’épauler le leader, Clément Chevrier, en montagne. Mais mon rêve serait de remporter une étape. La durée ne m’inquiète pas trop, j’ai déjà fait le Tour de Bretagne et le Tour Alsace, ça devrait bien se passer.

« ALLER CHERCHER SA PLACE POUR LE MONDIAL »

Connais-tu les cols que vous allez emprunter ?
Nous avons repéré les cols des dernières étapes avec l’Equipe de France et cette semaine je pars avec mes parents repérer les premières étapes. J’ai vu que je passais bien les bosses et ce type de profil au Tour des Pays de Savoie. Maintenant on verra le moment venu.

Le Mondial à Florence, tu y penses ?
Ensuite, oui bien sûr, j’aimerais faire le Championnat du Monde, mais il faut aller chercher sa place. Déjà, il sera important de faire un beau Tour de l’Avenir. Le Mondial, c’est un rêve !

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com
 

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