Bryan Coquard : « Mes ambitions restent les mêmes »

A 20 ans, Bryan Coquard découvrait le peloton professionnel à l'occasion de l'Etoile de Bessèges (2.1). Le vice-Champion Olympique de l'omnium a marqué les esprits pendant la semaine en remportant, aisément, deux étapes. Le néo-pro du Team Europcar se confie pour DirectVelo.com.

« Beaucoup de monde m’attendait pour ma première course chez les professionnels, et je suis super satisfait de cette Etoile de Bessèges. Deux victoires d’étape, une seconde place, le classement par points; je ne vais pas me plaindre. J’étais sans doute le plus rapide du peloton sur cette épreuve. Entendre un coureur comme Samuel Dumoulin dire qu’il est obligé d’anticiper le sprint car je suis trop rapide, ça fait forcément plaisir. Le fait d’avoir gagné d’entrée devrait me permettre d’être un peu plus respecté dans le peloton. Maintenant il faut relativiser. Je sais qu’il y a encore beaucoup à faire. Même si je suis très heureux d’avoir brillé ici, ça reste malgré tout l’Etoile de Bessèges. Je n’ai pas pu me frotter aux meilleurs sprinteurs mondiaux. Et puis les sprinteurs présents n’étaient évidemment pas à leur meilleur niveau, c’est vrai. Maintenant d’un autre côté, c’est le début de saison pour moi aussi, donc je n’étais pas au top non plus. Tout est à tempérer finalement.

« Pressé d’être au Langkawi »

J’ai hâte d’en découdre avec les meilleurs français, Arnaud Démare ou Nacer Bouhanni et avec les plus grands sprinteurs mondiaux bien évidemment. Du coup, je suis forcément pressé de participer au Tour de Langkawi. Je sais qu’il y aura des coureurs comme Theo Bos ou Andrea Guardini entre autres. Il y aura pas mal d’opportunités pour les sprinteurs au Langkawi. Je vais donc pouvoir m’essayer au sprint sur une marche encore plus haute, en attendant la suite. Après, je n’aborde pas vraiment cette course différemment puisque même si je ne savais pas où je mettais les pieds avant Bessèges, j’avais déjà de l’ambition. Des ambitions qui resteront donc les mêmes. La différence principale, ce sera sans doute au niveau de la confiance. J’en aurai plus que si j’étais tombé deux fois sur l’Etoile de Bessèges, ou que si j’avais dû me contenter de 6 ou 7e places dans les sprints. Sur cette Etoile de Bessèges, toute l’équipe a fait un superbe travail. Je pense bien évidemment à Sébastien Chavanel, à Jérôme Cousin, mais aussi à tout le reste de l’équipe. Je sens qu’il y a un réel enthousiasme au niveau du sprint cette année chez Europcar. Voir des coureurs du standing de Pierre Rolland ou Thomas Voeckler prendre encore du vent à trois kilomètres de l’arrivée pour me replacer, c’est une grande chance.

« Sébastien (Chavanel) se donne à 200% pour moi »

J’entretiens une relation particulière avec Sébastien (Chavanel). Il se donne vraiment à 200% pour moi et prend ce rôle de poisson-pilote très à cœur. Je peux vraiment parler de duo, et quand je gagne, c’est un peu sa victoire à lui aussi. Quand tu arrives chez les pros, ce n’est pas facile de se faire une place. Avec l’aide de Sébastien, je gagne beaucoup de temps dans mon apprentissage. D’ailleurs normalement, Sébastien Chavanel n’était pas prévu au Tour de Langkawi, mais notre association a tellement bien marché sur l’Etoile de Bessèges que l’on a changé nos plans. Avec l’équipe, on s’était mis d’accord pour que j’aille en Malaisie dans l’idée de me débrouiller tout seul, histoire d’apprendre encore un peu plus. Mais à Bessèges, on a pris conscience que j’avais les moyens de rapporter de nouveaux succès du Langkawi. Du coup, Sébastien devrait m’accompagner une nouvelle fois, afin de mettre toutes les chances de notre côté. »

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com

 

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