Kévin Labèque : « Je veux honorer mon pays »

De retour d’une période de compétitions sur la piste, Kévin Labèque (CM Aubervilliers 93-BigMat) prendra dimanche le départ de la course en ligne du Championnat d’Europe Espoirs à Goes (Pays-Bas) avec les six autres sélectionnés français. Plutôt très satisfait de sa saison, il compte notamment une victoire sur la première étape du Tour du Loiret et plusieurs Top 10 dont une seconde place au général sur le Tour de la Manche, le coureur aquitain âgé de 20 ans a répondu aux questions de www.directvelo.com avant de s’envoler rejoindre l’équipe de France.

DirectVélo : Tu vas participer, ce dimanche, à la course en ligne du Championnat d’Europe Espoirs. Avec quelles ambitions t’y rends-tu ?
Kévin Labèque : Le circuit est plat et exposé au vent. C'est donc un parcours parfait pour une arrivée au sprint. J'aime bien ce genre de circuit, mais je ne possède pas une assez bonne pointe de vitesse pour régler un sprint massif. Je verrai donc comment se déroule la course, mais Bryan Coquard est très fort sur ce type de circuit. La course sera donc assez ouverte. Mais je n’exclue pas de tenter ma chance dans le final. Sinon je ferai tout pour amener notre sprinteur (Bryan Coquard) dans les meilleures conditions.

Que représente pour toi cette sélection ?
C'est une grande satisfaction. Honorer les couleurs de son pays, c'est toujours quelque chose de grand. J’ai donc envie de représenter au mieux la France.

Un gros travail de foncier après le France sur piste

Avec ton titre de Champion de France Universitaire du contre-la-montre et tes qualités de rouleur, aurais-tu souhaité faire l’épreuve chronométrée de ce vendredi ?
Je pense que j'aurais eu du mal de sortir un beau chrono, même si j'ai beaucoup progressé avec la piste dans les chronos. Je ne pense pas être assez fort pour un contre-la-montre de 30 km. Finalement, je ne souhaitais pas y participer. Je n'ai pas vraiment travaillé cette épreuve. J’essaierai sûrement l'an prochain ! Mais avec le cumul piste-route, j’ai du faire des choix (sourires).

Comment te sens-tu actuellement physiquement ?
Je sors juste de la piste. J'ai participé au Championnat d'Europe début juillet où j’ai pris la médaille de bronze en poursuite individuelle. J’étais également au Championnat de France de l’Avenir aussi et j’y ai glané deux médailles, une d’argent (en poursuite individuelle) et une de bronze (course aux points). Comme après le Championnat du Monde sur piste j'ai refait du foncier ensuite. Les bonnes sensations sont donc de retour. J'espère être aussi performant qu'après mon retour du Mondial ! La piste m’avait vraiment débloqué le moteur.

Le bon équilibre entre les études et le cyclisme

C’est ta première saison avec le CM Aubervilliers 93-BigMat. Comment se passe-t-elle globalement ?
J'ai surtout appris cette année. Mes deux premières années espoir ont été assez particulières avec mes études. Cette année, je suis dans une école d'ingénieur (UTC de Compiègne en Picardie) où je prépare un diplôme en génie système mécanique avec des horaires aménagés. J’ai donc pu être tout l’hiver avec l’équipe de France piste et la saison avec la DN d’Auber. Je suis vraiment satisfait de cette saison, j’ai beaucoup appris. Mais je sens que je peux encore progresser. L’année prochaine sera importante.

Quelles sont tes principales satisfactions à l’heure actuelle ?
Tout d’abord la progression que j’ai eue sur la piste, et mes temps de poursuite. Puis, mon choix pour Auber est aussi très important. C’est un bon club, avec une bonne ambiance, et un bon collectif. Je suis aussi satisfait d’avoir trouvé un bon équilibre entre les cours et le vélo.

La finale de la Coupe de France DN2 en ligne de mire

Après le Championnat d’Europe, il restera encore une manche de Coupe de France DN2. Le Grand Prix de la Tomate tu y penses déjà ?
C’est sûr. La Coupe de France et l’un de mes objectifs et surtout celui de la DN d’Auber. Nous sommes en tête depuis la deuxième manche avec près de 200 points d’avance. Mais il faut rester vigilant, rien n’est encore gagné ! Il reste deux manches, donc il ne faut pas se relâcher. Et je pense déjà beaucoup à cette finale. Même depuis le début de la saison. C’est mon ancien club qui organise cette course (CC Marmandais 47), puis elle se déroule chez moi, en Aquitaine. C’est aussi le club et la ville de mon ancien directeur sportif Marino Verardo décédé l’an dernier. Il m’a beaucoup appris durant mes deux années passées  à Marmande, donc pour lui j’ai aussi envie de faire quelque chose là- bas. Et j’aimerais bien finir la Coupe de France de DN2 en beauté.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Kevin Labèque.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Kévin LABÈQUE