«Bradley Wiggins, l'avance prise sur Cadel Evans vous satisfait-elle ?
Je ne sais pas. Pour être honnête, dans une journée comme aujourd'hui, je ne regarde pas ce qui se passe autour de moi. Je me concentre sur ma performance. Gagner l'étape n'était pas le but. J'y allais dans l'optique du général bien sûr, mais savoir ce qu'Evans, Nibali ou Menchov faisaient n'était pas ma priorité. Maintenant, il y a un soulagement et de la fierté de ma part.
Êtes vous surpris de la deuxième place de Chris Froome ?
En fait, il n'y a rien qui me surprend. Je n'avais pas d'attente particulière. Il ne faut pas en avoir, sinon on peut être déçu. L'important, depuis le départ, c'est vraiment de se focaliser sur le général parce qu'il y a beaucoup de tension, c'est une espèce de folie. Tout ce qui est autour depuis le départ à Liège, c'est vraiment particulier, il ne faut pas se laisser déconcentrer. Gérer les émotions n'est pas évident. Quand j'ai pris le Maillot Jaune, j'ai mal dormi a cause de la décharge émotionnelle. Mais c'est pour ça que j'aime ce sport.
Comment gérer sa remontée au général ?
L'année dernière, quand j'avais eu ma chute (abandon sur Tour, clavicule cassée), il n'y avait de plan B. Cette année, on essaye de le garder dans cette position le plus longtemps possible. On ne s'attendait pas non plus à se retrouver à deux dans les trois premiers. On va réfléchir à ça, voir si on ne peut pas essayer d'être tous les deux sur le podium à Paris.
Le fait d'être en Jaune perturbe-t-il votre routine ?
C'est sûr, je ne peux pas faire de home trainer juste après la course mais tout se passe quand même assez vite. C'est la même routine et le même rythme qu'au Dauphiné et lors de Paris-Nice. C'était une bonne préparation d'avoir pu le faire. Je savais comment ça allait se passer.»