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Cyclisme/Tour de France 2011

Jérôme Coppel : «Mon objectif, c’est le classement général»

Jérôme Coppel est le leader de l'équipe française Saur-Sojasun. Il va participer pour la première fois à la Grande Boucle comme leader. A 23 ans, c'est une pression énorme qu'il porte sur ses épaules. Etre le leader de la plus grande course du monde et si jeune est une chose assez inattendue, d'autant que son équipe sera aussi au départ de son premier Tour de France.

Jérôme Coppel avec son maillot blanc de meilleur jeune sur le Critérium du Dauphiné 2011.
Jérôme Coppel avec son maillot blanc de meilleur jeune sur le Critérium du Dauphiné 2011. Photo by James Startt/Agence Zoom/Getty Images
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RFI : Vous allez courir votre premier tour de France dans la peau d’un leader, c’est une pression énorme non ?
Jérôme Coppel : Oui…c’est une pression, et j’espère que cela va aller. Je cours toute l’année avec ce rôle, je vais essayer de ne pas changer mes habitudes sur le Tour de France.

RFI : Mais vous n’avez jamais couru une course de trois semaines ?
Jérôme Coppel : Non justement, alors je vais l’aborder comme si c’était une course d’une semaine, dans le même état d’esprit.

RFI : Comment avez-vous préparé cette échéance ?
Jérôme Coppel : J’ai dans un premier temps effectué une longue coupure après les classiques ardennaises, ensuite j’ai fait des reconnaissances d’étapes du Tour avant de reprendre la compétition au Critérium du Dauphiné. Les trois dernières semaines qui ont précèdé le Tour ont été consacrées à la récupération. Pour moi, le gros du travail a été fait.

RFI : Rouleur grimpeur, c’est le profil type du coureur de course par étape, quel est votre objectif ?
Jérôme Coppel :
Mon but c’est le classement général. Une place dans les 15 premiers ce serait super ! Par contre, si cet objectif m'échappait, je viserais une victoire d’étape.

RFI : Au Tour de Murcie, vous avez terminé 2e derrière Contador (vainqueur du Tour de France en 2010, ndlr) et devant Denis Menchov (3e du Tour de France en 2010, ndlr), c’est une sacrée performance.
Jérôme Coppel :
Oui mais… maintenant je sais que les deux n’étaient pas encore au top de leur forme, Contador et Menchov reprenaient la compétition. Franchement, Contador sur le Giro (vainqueur 2011, ndlr), ce n’était pas le même que sur le Tour de Murcie. Alors même si c’est une grosse performance, il faut tout de même relativiser. Il reste le grand favori et ce sera très difficile d’aller le battre.

RFI : Sur le Dauphiné, vous avez obtenu le maillot blanc de meilleur jeune, vous visez éventuellement ce maillot en juillet ?
Jérôme Coppel : Ce serait bien. Si j’arrive à obtenir une belle place au général, le maillot blanc devrait être à ma portée. Mais c’est le Tour de France et tout le monde est au top, même les jeunes (rires). Ça reste tout de même un objectif.

RFI : Vous avez eu la possibilité de signer dans une équipe ProTour pour cette année. Finalement vous avez opté pour une équipe française peu connue. Pourquoi ce choix ?
Jérôme Coppel :
Le discours de Stéphane Heulot (directeur sportif, ndlr) m’a vraiment plu. Son projet m’a tenté puisqu’il me donnait la possibilité d’être le leader à 23 ans, ce qu’aucune équipe ProTour ne m’aurait proposé. Beaucoup d’équipes ProTour ont commencé comme nous, par exemple la Garmin, et on voit où ils en sont maintenant. A nous de suivre le même chemin.

RFI : Stéphane Heulot, qui a porté le maillot jaune 3 jours sur l’édition 1996 du Tour, devrait être de bon conseil si cela vous arrive ?
Jérôme Coppel : Il me donne déjà beaucoup de conseils. J’ai un peu le même profil que lui à l’époque, il m’aide beaucoup.

RFI : En tant qu’équipe française invitée sur ce Tour, vous allez devoir prouver que c’est mérité ?
Jérôme Coppel : Non. Depuis deux ans on a déjà prouvé que nous avions notre place au plus haut niveau. On dit que l’on est une petite équipe parce qu’on n’est pas dans le classement ProTour, mais nous y allons pour bien faire. Nous voulons des résultats.

RFI : Un petit mot sur le contre-la-montre de Grenoble.
Jérôme Coppel : Ce sera très dur et pour moi, c’est une des étapes les plus importantes. Elle va arriver au bout de trois semaines et avec la fatigue, il va y avoir la possibilité de faire de gros écarts.

RFI : Et les deux montées du Galibier ?
Jérôme Coppel : L’étape qui sera jugée au sommet du Galibier (18e) pourrait bouleverser le classement général.

RFI : Aucune victoire cette saison, c’est le moment de concrétiser non ?
Jérôme Coppel : J’attends cela avec impatience, mais lorsque l’on joue le classement général d’une épreuve par étapes c’est difficile de gagner, je ne suis pas focalisé la dessus.

RFI : Pouvez-vous nous parler de l'équipe qui va vous entourer ?
Jérôme Coppel : J’aurai une équipe vraiment soudée, nous sommes une bande de copains. Beaucoup d’entre eux ont une énorme expérience, je pense par exemple à Arnaud Coyot qui a couru pour Alejandro Valverde et qui est un coureur très important pour m’aiguiller.

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