Florian Hervo (UC Cholet 49), bientôt 24 ans, s'est classé depuis le début de saison 2e d’Orvault-Saint Nazaire-Orvault et du Grand Prix de Saint-Luce-sur-Loire, 3e de la Route de Basse Vilaine, 7e du Grand Prix de Pontivy et de la Route du Sud Estuaire.  Le coureur passé par le Team U Nantes Atlantique et Super Sport 35 se rappelle aux bons souvenirs des suiveurs. Il était en effet un des français les plus prometteurs en juniors où il avait été sélectionné en équipe de France à des stages et au Tour du Canton du Pays de Vaud (6e et premier français). Florian Hervo avait en 2005 remporté neuf courses dont le Trophée Louison Bobet, le général et une étape d’Au Tour des Juniors et le Grand Prix Fernand Durel. Il avait également connu l’équipe de France espoirs sur un Tour de Gironde. En 2006, pour sa première année espoirs, il s’était classé 2e Nantes-Segré, 4e au Grand Prix des Rustines et 5e au Cabri Tour. Florian Hervo revient sur son parcours pour www.directvelo.com.

DirectVélo : Quel est ton sentiment sur tes résultats actuels ?
Florian Hervo : Mes résultats actuels sont une bonne surprise, je sentais que la forme était présente depuis quelques semaines mais je n'arrivais pas à concrétiser. Mon sentiment sur ma 2e place à Orvault-Saint Nazaire-Orvault est mitigé. D'un côté, j'en suis très satisfait puisque c'est une course qui me tient à cœur étant donné que j'habite à Saint-Herblain et qu'elle emprunte toutes mes routes d'entraînement. Mais, il y a forcément un goût d'amertume de passer si près de la victoire. J'étais le plus rapide au sprint des quatre échappés mais je n'ai pas pu contenir les deux nantais dans le final, d'autant plus que Ludovic Bret marchait très fort.
Le lendemain à Péaule, je finis 3e, je ne pouvais pas espérer mieux, Piotr Zielinski était au dessus du lot. Je suis content de mon début de saison, d'autant plus que je ne m'attendais pas à avoir des résultats si tôt puisque je ne pouvais rouler que le week-end en janvier-février.

Tu étais un des juniors les plus prometteurs en 2005, as-tu des regrets sur la suite de ta carrière ?
Encore une fois, mon sentiment est mitigé. Ça me laisse forcément un peu rêveur quand je vois des garçons comme Cyril Gautier ou bien Guillaume Bonnafond se distinguer chez les professionnels alors qu'on a été réunis sous le maillot de l'équipe de France il y a quelques années. Mais je me suis laissé une année en 2007 pour essayer de passer à l'échelon supérieur après une première année espoir assez réussie en élite, et cette saison a été complètement blanche. A la suite de cet échec, je me suis remis en question, tant au niveau de mes capacités physiques que de ma capacité à accepter de subir sur un vélo. Et j'ai préféré mettre de côté le vélo pour me consacrer aux études.

« Fin 2007, je voulais raccrocher définitivement »

Est-il vrai que tu étais moins motivé à une époque ?
Oui, à la fin de mon année 2007, je voulais raccrocher définitivement. En 2008, j'ai couru à peine deux mois, je me suis consacré à ma prépa kiné. Ensuite, je me suis retrouvé en école de kiné avec mon meilleur pote Alexandre Auffret qui est 1ère catégorie à Saint-Herblain. Lui voulait continuer le vélo parallèlement aux études, ça m'a remotivé et on a réussi jusqu'à maintenant à conjuguer le sport et les études. Depuis, le vélo m'apporte un équilibre, je le conçois seulement différemment que dans mes jeunes années !

Tu as maintenant bientôt 24 ans, comment prends-tu le vélo ?
Le vélo reste et sera toujours ma passion. Seulement, je me suis rendu compte assez tôt qu'en faire tous les jours et avoir la pression des résultats ne me convient pas. Je m'entraîne moins qu'avant, je fais plus d'écarts en dehors et je prends les courses comme elles viennent sans me prendre la tête, c'est comme ça que le vélo m'épanouit. Quand je fais des résultats, je suis content mais quand je ne suis pas bien, ça n'est pas très grave. Je reste cependant un compétiteur et prend le départ des courses avec l'envie d'être devant bien sur.

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com