6 Novembre 2012… avec l’automne et ses belles couleurs, c’est une nouvelle saison qui se termine.
Petit retour sur le mois de Septembre.
Cette année, c’est début Septembre qu’a eu lieu le championnat de France marathon VTT. A peine 2 semaines après le TransSchwarzwald, course par étapes en Allemagne où, avec Olivier, nous avions pris la troisième place au classement général mixte. Je me doutais bien que la récupération après les épreuves de cet été n’allait pas être évidente. Mais qu’importe, je souhaitais quand même faire le déplacement à Langon, en Ile et Vilaine. La course avait lieu le samedi. Arrivée jeudi en fin d’après-midi, j’ai eu le temps de faire un petit tour vendredi et d’apprécier les sentiers du coin. Sensations pas top… Sans surprise je fais une course médiocre et termine à la 7ème place. Et pourtant ce fût un bon week-end. Un parcours ludique, des belles rencontres et des bons moments partagés autour d’un repas suffisent parfois à atténuer la déception d’une course.
Retour en Alsace et voilà déjà le dernier objectif de ma saison se profilant à l’horizon : l’Ultra Raid de la Meije, le 23 septembre. Course que j’ai découverte en 2011, j’avais hâte d’y retourner cette année. A cause d’une mauvaise météo lors de la première édition, le parcours avait été réduit à 62 km au lieu des 110 km prévus initialement. Avec un temps de course de 6h27, j’avais alors pu mesurer la difficulté de l’épreuve. Ce n’était pas mon premier marathon, mais rares sont les courses où mes moyennes ne dépassent pas les 10 km/h… Malgré tout, j’avais adoré le tracé : de beaux sentiers techniques en descente, du vrai VTT dans un cadre magnifique… et avec ça, l’envie de revenir pour en découdre avec les 110 km et 5150 m de dénivelé positif.
Avant la date fatidique, je profitais encore d’une manche du Bluegrass Enduro Tour pour travailler la technique, le pilotage à vue, puis me testais lors d’une grimpée chronométrée sur route. Les bonnes sensations revenaient… Et pourtant, dans la semaine précédant l’épreuve, je commençais à douter… Au moment de l’inscription, j’avais le choix entre la formule marathon avec un départ à 4h30 et la formule élite avec un départ à 7h. Comme j’étais un peu trop « paresseuse » pour me lever à 2h et partir à 4h30, j’ai opté pour la course élite. Au vu du temps que j’avais mis l’année passée, je savais que je ne devais pas traîner, qu’il fallait éviter les « coups de moins bien » et les soucis mécaniques. J’avais au maximum 12 heures pour faire le parcours. Pour la gestion de mon temps de course, j’avais imprimé le profil du parcourt sur lequel je notais les ravitaillements et surtout les barrières horaires pour éviter de ralentir en m’installant dans un faux rythme.
23 Septembre, 6h30 : je fais quelques aller-retour sur la route du Lautaret, je discute avec d’autres VTTistes, une façon de se détendre en attendant le départ prévu à 7h. Le ciel est étoilé, la journée sera belle. Et nous voilà partis du centre de Villar d’Arène. L’ascension du Lautaret se fait sur une piste puis sur un sentier avec le lever du soleil sur le glacier de la Meije. Moment magique, c’est simplement magnifique… Puis vient le Galibier et le portage…vertical… qui nous permet d’atteindre la table d’orientation. Première descente, je fais n’importe quoi. Il va falloir se ressaisir sinon, bonjour la galère. Je me rendrais compte un peu plus tard que mon amortisseur arrière était bloqué. Ouf, ça va mieux…
La montée vers le col de la Ponsonnière est superbe : piste puis sentier plus ou moins technique, le lac des Cerces, les marmottes qu’on entend siffler… Une belle descente vers l’Alpe du Lauzet et un peu plus tard voila le chemin du Roy qui surplombe la route allant vers le Lautaret. Après le deuxième passage au Lautaret, on emprunte le sentier pris plus tôt dans la matinée pour retourner vers Villar d’Arêne. Un peu avant le village nous prenons la direction du Lac du Pontet. A ce moment là, je commence à m’inquiéter. J’ai presque 15 min de retard sur l’horaire que je m’étais fixée pour terminer dans les temps… Je connais la fin du parcours et je sais qu’il me faut presque 6h, ça risque d’être juste… Je crois que j’ai un peu trop géré le début de course, maintenant il ne faut pas traîner… et pourtant cela fait pas loin de 6h que je suis en selle… Heureusement, par rapport à l’année passée, le terrain est sec et certaines descentes qu’on faisait tout en glisse passent nettement mieux. Je rattrape des coureurs partis à 4h30. On s’encourage. On est tous là pour la même chose… simplement terminer. Avoir la satisfaction de passer la ligne d’arrivée. Montées et descentes se succèdent, … Je fais la montée du Vallon du Buffle avec un autre coureur, on discute un peu… et voilà le plateau d’Emparis puis la belle descente ludique sur Besse. Une erreur de parcourt me fera perdre quelques minutes précieuses à ce moment là… Dommage que certaines personnes prennent un malin plaisir à modifier les balisages et saboter le travail de toute une équipe… Mais il ne faut surtout rien lâcher. Il est 16h et je dois arriver avant 17h45 au col du Souchet. Nous remontons une deuxième fois au Plateau d’Emparis par un chemin large peu pentu. Je rattrape des gens, on s’encourage… et voilà enfin le col. S’ensuit une montée avec quelques passages techniques jusqu’aux lac Noir et lac Lérié… Heureusement, je m’y attendais, sinon à ce stade bonjour le coup au moral. Puis la dernière descente, ce n’est qu’à ce moment là, que le stress commence à tomber : je suis dans les temps, sauf incident de dernière minute je devrais arriver à La Grave avant 19h. C’est après une belle descente qui réserve encore quelques passages plus ou moins engagés que je franchis enfin la ligne d’arrivée après 11h48 d’efforts… 1èreféminine… Je rentre en Alsace un peu chamboulée par cette succession d’émotions doute, stress puis satisfaction d’être allée au bout mais la tête pleine de belles images. Un grand merci aux organisateurs et bénévoles pour tout le travail qu’ils ont fait et leurs encouragements si précieux…
http://www.ultraraidlameije.fr/
La saison se terminera avec une participation inattendue aux championnats du monde marathon à Ornans puis avec la course dame du Roc d’Azur. Maintenant place aux belles sorties VTT avec les copains.
A bientôt